B
BONHEUR
« Délaissez vos états d'âme, ce ne sont que des états transitoires du paraître. Ce qui vous est demandé, ce sont des états d'être, ce qui signifie un authentique et permanent jaillissement de vous-même »
A et D Meurois-Givaudan
A la question : c'est quoi pour vous le bonheur ? nous entendons les réponses suivantes :
j'aimerais :
- gagner au Loto
- avoir une nouvelle voiture
- voyager
- obtenir une promotion
- rencontrer enfin l'amour
Ce qui tend à dire que l'être humain, pour trouver le bonheur, est en quête perpétuelle de choses qui sont à l'extérieur de lui ; il pense que tout ce qui lui viendra de l'extérieur le rendra heureux et joyeux. Car il se fait une image en admirant des individus qui ont réussi dans la vie, ou qui ont une certaine notoriété, relayée par les médias. Mais nous pensons qu'en premier lieu, il est souhaitable de réussir sa vie.
Dans notre réalité, ce qui est important ce n'est pas " d'avoir " mais " d'être ". et pour « être », nous devons nous tourner vers l'intérieur de notre « être » et non vers l'extérieur. Shakespeare disait : « être ou ne pas être, voilà la question ! »
En fait, nous vivons dans un monde qui évolue en permanence dans tous les domaines, avec une rapidité déconcertante, mais dans un seul but: la rentabilité !
Au travail, il faut être rentable et tout de suite; on se soucie peu de l'être humain mais en revanche, on se questionne sur sa compétence, son salaire, son âge, et sur son habileté à être rentable le plus rapidement possible dès qu'il est embauché. Il serait souhaitable de créer la "start-up" du bon sens, et de surfer sur le web de l'harmonie et de l'amour. Ce qui a amené les américains à s'interroger sur le QE (quotient émotionnel) en plus du QI (quotient intellectuel) .
On ne s'étonne plus de voir dans les journaux, que la plupart des gens ne dorment plus, se bourrent de calmants, de somnifères, sont stressés et finissent dans des déprimes, jusqu'à la visite chez le psy. Même le plus fort d'entre eux craque ("on n'aurait jamais cru qu'il était fragile !"). Evidemment les recruteurs ne tiennent pas compte à l'embauche, de la véritable nature émotionnelle du candidat. Une seule chose les intéresse : est-il rentable, est-il en conformité avec l'esprit de la société, ne va-t-il pas me piquer ma place ?, etc.... L'âge est même devenu un élément discriminatoire.
Dans ce domaine comme dans la vie sentimentale, le comportement reste similaire quand il s'agit de ne vivre que pour l'avoir : va-t-il ou va-t-elle me combler de bonheur, va-t-il ou va-t-elle m'aimer pour la vie ? mais on ne se soucie pas de savoir avant de se marier, si on est « mariable ». Avant de recevoir, savons-nous donner et savons-nous bien donner ?. On cherche toujours à combler nos manques, et nos désirs correspondent à nos besoins. Donc la meilleure recette est, comme disait Socrate " Connais-toi toi-même ...... "
Et si nous commencions par nous aimer ? si nous commencions à nous accepter tels que nous sommes, à reconnaître en nous nos qualités, nos défauts, nos forces et nos faiblesses ? Si nous accueillions nos émotions au lieu de les réprimer ? Pour cela, nous avons un véritable outil: l'effet miroir (cf. Miroir)
BIEN-ETRE
« Il est bon de noter combien la charge affective des mots : bien-être, joie, plaisir, est différente. Le bien-être est acceptable, la joie est noble, le plaisir est suspect ».
Henri Laborit
« Etre ou ne pas être », nous dit Shakespeare, « là est la question ». Et nous disons « Bien-être ou mal-être, là est le choix « Prenons-nous le temps à chaque instant de notre vie, de nous la poser consciemment ? Quand une pensée négative nous traverse la tête, nous conseillons tout de suite de nous interroger : « où sont mes pieds, là tout de suite ? » Réponse : sur terre, dans le présent. Le bien-être ce n’est pas que de la littérature. c’est un état qu’on peut acquérir en un instant, en un claquement de doigts. Ce sont souvent nos pensées qui nous amènent dans un état de mal-être et nous font rêver d’une autre situation où nous serions tellement mieux. Et oui, et pourquoi pas au bout du monde sur le sable doré d’une plage, les doigts de pieds en éventail. Illusions, dirions-nous, çà ne changerait rien à notre mal-être « imaginaire ». On transporte toujours ses valises. D’autres pensent que lorsqu’ils seront grands, qu’ils auront élevé leurs enfants, qu'ils seront en retraite, qu'ils seront en couple, qu'ils seront seuls,... ils auront enfin du bien-être. Illusion ! tout ceci est dans le futur et les empêchent de vivre tout simplement. Car les seuls moments de bien-être sur dans l’ici et maintenant, dans notre propre création (et non dans l'illusion) de l’avenir. « Etre, c'est créer, et non recevoir la vie ». Milosz
BEAUTE
« La beauté, c'est l'harmonie du hasard et du bien »
Simone Weil
Dans le monde de la dualité dans lequel vit chaque être humain, les médias prônent à juste titre, la beauté comme étant uniquement la partie physique. C'est le monde du "paraître". C'est l'élément qui nous est donné pour nous faire reconnaître de l'autre, au mieux de ce que nous sommes. Et de plus en plus, nous entendons parler de beauté intérieure, cette beauté qui révèle notre Etre et que surtout la vieillesse n'atteint pas, a contrario du corps physique. C'est là le reflet de la vrai sagesse innée ou acquise avec le temps. Mais la beauté dans sa totalité est essentielle.
Comme disait Stendhal : « la beauté est une nouvelle aptitude à vous donner du plaisir ». Le plaisir de nos cinq sens est éveillé dès que nous nous connectons à la beauté, que ce soit celle de l'être humain ou celle de la nature. Quand nous regardons une fleur, elle nous anime, quand nous entendons une belle musique, elle nous transcende, quand nous sentons un parfum, il nous enivre, quand nous goûtons un fruit, il nous rafraîchit, et quand nous touchons une peau douce, elle nous réjouit.. On peut aussi ressentir la beauté intérieure : « la vrai beauté n'est pas celle qu'on a du plaisir à contempler mais celle devant qui ont doit fermer les yeux » Etienne Rey.