Nous tissons notre devenir.
A
chaque instant, via nos sens, nous établissons des liens entre les
choses et ceux-ci nous enferment de plus en plus dans notre « toile
d’araignée ». Notre cerveau ne peut pas discerner, il n’est qu’une
banque « mémoire » et tout ce que l’on regarde et ressent
émotionnellement s’enregistre en son programme. Peu importe que
l’information reçue soit réelle et vécue par nous ou un autre, qu’elle
provienne d’un film ou d’une publicité, d’une fiction télévisée ou d’une
télé réalité : dès que l’image « touche » les émotions, le cerveau
enregistre l’information comme étant réelle. A ce titre on peut donc
percevoir que « tout est illusion ». Mais comment se fait il que notre
cerveau ne puisse pas distinguer le réel de l’imaginaire ? Pour
comprendre cela il faut faire connaissance avec les « neurones miroirs
».
Neurones miroirs….
C’est
grâce à ceux-ci que notre cerveau est capable de stocker des souvenirs
d’actions et de situations, même quand nous ne les avons pas exécutées
nous-mêmes. Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones qui
présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal)
exécute une action, que lorsqu’il observe un autre individu de son
espèce exécuter la même action ou même lorsqu’il imagine une telle
action, d’où le terme de « miroir ». Ils permettent donc l’apprentissage
par imitation et des processus affectifs tels que l’empathie. Ce sont
donc les mêmes zones du cerveau qui s’activent que ce soit pour exécuter
une action ou l’imaginer.
Il faut si
peu de choses pour réactiver un « circuit neuronal » : une image, une
photo, une chanson, une odeur suffit à réactiver tous les « liens ».
La
fonction de ces neurones miroirs est cependant extraordinaire : elle
nous permet d’apprendre certaines choses simplement par l’observation.
Ainsi tel le sage assis sous son arbre et regardant le monde vaquer à
ses affaires, nous pouvons apprendre une multitude de choses sur le
comportement humain sans avoir à bouger le petit doigt. Ces neurones
nous aident à faire des progrès phénoménaux. Il nous suffit d’effectuer
mentalement certaines actions pour que celles-ci s’engrangent dans notre
banque de souvenirs. C’est ainsi que si grâce à la visualisation nous
devenons persuadés que nous savons faire telle chose, au moment où nous
devrons faire celle-ci notre cerveau activera nos zones réflexes pour
que nous puissions accomplir cela.
C’est
la méthode qu’emploient certains sportifs de haut niveau, qui adeptes
de sophrologie, visualisent dans tous les détails l’exploit à accomplir
avant de passer à l’action proprement dite. Cette méthode est un
véritable cadeau du ciel qui peut être utilisée par tous. Il suffit
d’accomplir un moindre effort pour que cela fonctionne. Ainsi avant de
passer une épreuve, un étudiant peut visualiser la réussite de son
épreuve jusqu’à ressentir cela comme réalité. Il lui suffira de lire
avec Attention une seule fois ce qu’il a besoin d’apprendre pour que
cela fonctionne.
Le cerveau assume la
triple fonction de récepteur, émetteur et décodeur. Il reçoit des
informations, les stocke et les restitue au moment souhaité. Cependant
il faut être capable d’agir en accord parfait avec le circuit neuronal.
Exemple : l’Individu qui a vécu
une enfance matérielle difficile aura tendance à agir en fonction toute
sa vie. Tout ce qu’il fera sera induit par l’idée infuse de « combler
un manque » et même si à coup d’efforts et de volonté il arrive à une
situation plus bénéfique, il aura toujours tendance à se comporter comme
pendant son enfance. Il peut être riche mais « avoir peur » de la
pauvreté. C’est la raison pour laquelle un « radin » même s’il gagne le
gros lot au loto se comporte toujours comme un « radin ». Tant que le «
circuit neuronal » reste alimenté il en est ainsi. Ainsi celui qui a
expérimenté la pauvreté reste « pauvre » tant qu’il n’a pas réussi à
convaincre son cerveau du contraire. Pour cela il peut lire des
multitudes d’ouvrages sur la richesse et l’abondance afin de générer un
nouveau « circuit neuronal ». Cependant cela ne fonctionnera que lorsque
le circuit neuronal sera relié aux zones réflexes du corps par
l’intermédiaire des émotions, car c’est l’émotion qui « impressionne »
les cellules et y appose son empreinte. Pour que le cerveau établisse le
lien entre le neurone et la cellule réflexe via les circuits
neurotransmetteurs, il faut que l’individu accomplisse une action
déclenchant le « synapse chimique » ou « bioélectrique ».
En
d’autres termes cela revient à dire qu’il doit faire un acte par lequel
il démontrera à son cerveau que la richesse fait partie de sa nature
profonde. Il va sans dire que le Soi va se charger via les rencontres
d’amener cet individu devant une situation ou un être qui va lui
demander d’accomplir cet acte démontrant la richesse et ainsi faire «
ses preuves ». C’est ainsi qu’un clochard peut lui demander l’aumône et
c’est à ce moment-là que tout va se jouer. Dés qu’il va mettre sa main à
la poche, l’individu concerné va y trouver quelques piécettes ou les
derniers gros billets qui lui restent s’il vient de toucher sa paye.
Trois possibilités s’offrent à lui : ne rien donner du tout et s’excuser
en disant « je suis désolé je n’ai pas d’argent », donner quelques
piécettes en essayant de se convaincre qu’il est riche, ou donner
quelques gros billets – voire la totalité- et démontrer ainsi sa foi en
l’abondance.
S’il choisit la première
option ou la seconde, il réactive en lui le « circuit neuronal »
cristallisé en lui et démontrant qu’il est pauvre et voué à le demeurer;
par contre s’il choisit la 3° option, il nourrit le nouveau circuit
neuronal qui démontre qu’il est riche. Cependant cela ne fonctionnera
que si au moment du don et immédiatement après, ne surgit pas en lui une
émotion sournoise qui va lui faire ressentir une peur de manquer. Il ne
lui sert absolument à rien d’essayer de se convaincre que ça va marcher
ou d’effacer ce « ressenti » car c’est celui-ci qui déterminera la
suite de l’histoire. Lorsque le cerveau a déclenché le synapse réflexe
qui permet d’accomplir le « don » dans un état de grâce et de foi
totale, le tour est joué… Le circuit neuronal est activé, il ne reste
plus à l’individu qu’à continuer à agir comme s’il était riche (et à
oublier totalement l’ancien concept de pauvreté). Certes cela demande
une Attention permanente, jusqu’au moment où le vieux « circuit neuronal
» n’étant plus alimenté sera dissous et retournera à la poussière comme
s’il n’avait jamais existé. Alors l’état de richesse sera pour
l’individu comme un état naturel, inné. Etant « devenu la richesse » on
ne peut lui retirer ce qu’il est.
Christian Duval
Christian Duval