mardi 20 mai 2014

Nous tissons notre devenir

Nous tissons notre devenir.
A chaque instant, via nos sens, nous établissons des liens entre les choses et ceux-ci nous enferment de plus en plus dans notre « toile d’araignée ». Notre cerveau ne peut pas discerner, il n’est qu’une banque « mémoire » et tout ce que l’on regarde et ressent émotionnellement s’enregistre en son programme. Peu importe que l’information reçue soit réelle et vécue par nous ou un autre, qu’elle provienne d’un film ou d’une publicité, d’une fiction télévisée ou d’une télé réalité : dès que l’image « touche » les émotions, le cerveau enregistre l’information comme étant réelle. A ce titre on peut donc percevoir que « tout est illusion ». Mais comment se fait il que notre cerveau ne puisse pas distinguer le réel de l’imaginaire ? Pour comprendre cela il faut faire connaissance avec les « neurones miroirs ».
Neurones miroirs….
C’est grâce à ceux-ci que notre cerveau est capable de stocker des souvenirs d’actions et de situations, même quand nous ne les avons pas exécutées nous-mêmes. Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal) exécute une action, que lorsqu’il observe un autre individu de son espèce exécuter la même action ou même lorsqu’il imagine une telle action, d’où le terme de « miroir ». Ils permettent donc l’apprentissage par imitation et des processus affectifs tels que l’empathie. Ce sont donc les mêmes zones du cerveau qui s’activent que ce soit pour exécuter une action ou l’imaginer.
Il faut si peu de choses pour réactiver un « circuit neuronal » : une image, une photo, une chanson, une odeur suffit à réactiver tous les « liens ».
Leonora Carrington45
La fonction de ces neurones miroirs est cependant extraordinaire : elle nous permet d’apprendre certaines choses simplement par l’observation. Ainsi tel le sage assis sous son arbre et regardant le monde vaquer à ses affaires, nous pouvons apprendre une multitude de choses sur le comportement humain sans avoir à bouger le petit doigt. Ces neurones nous aident à faire des progrès phénoménaux. Il nous suffit d’effectuer mentalement certaines actions pour que celles-ci s’engrangent dans notre banque de souvenirs. C’est ainsi que si grâce à la visualisation nous devenons persuadés que nous savons faire telle chose, au moment où nous devrons faire celle-ci notre cerveau activera nos zones réflexes pour que nous puissions accomplir cela.
C’est la méthode qu’emploient certains sportifs de haut niveau, qui adeptes de sophrologie, visualisent dans tous les détails l’exploit à accomplir avant de passer à l’action proprement dite. Cette méthode est un véritable cadeau du ciel qui peut être utilisée par tous. Il suffit d’accomplir un moindre effort pour que cela fonctionne. Ainsi avant de passer une épreuve, un étudiant peut visualiser la réussite de son épreuve jusqu’à ressentir cela comme réalité. Il lui suffira de lire avec Attention une seule fois ce qu’il a besoin d’apprendre pour que cela fonctionne.
Le cerveau assume la triple fonction de récepteur, émetteur et décodeur. Il reçoit des informations, les stocke et les restitue au moment souhaité. Cependant il faut être capable d’agir en accord parfait avec le circuit neuronal.

Exemple : l’Individu qui a vécu une enfance matérielle difficile aura tendance à agir en fonction toute sa vie. Tout ce qu’il fera sera induit par l’idée infuse de « combler un manque » et même si à coup d’efforts et de volonté il arrive à une situation plus bénéfique, il aura toujours tendance à se comporter comme pendant son enfance. Il peut être riche mais « avoir peur » de la pauvreté. C’est la raison pour laquelle un « radin » même s’il gagne le gros lot au loto se comporte toujours comme un « radin ». Tant que le « circuit neuronal » reste alimenté il en est ainsi. Ainsi celui qui a expérimenté la pauvreté reste « pauvre » tant qu’il n’a pas réussi à convaincre son cerveau du contraire. Pour cela il peut lire des multitudes d’ouvrages sur la richesse et l’abondance afin de générer un nouveau « circuit neuronal ». Cependant cela ne fonctionnera que lorsque le circuit neuronal sera relié aux zones réflexes du corps par l’intermédiaire des émotions, car c’est l’émotion qui « impressionne » les cellules et y appose son empreinte. Pour que le cerveau établisse le lien entre le neurone et la cellule réflexe via les circuits neurotransmetteurs, il faut que l’individu accomplisse une action déclenchant le « synapse chimique » ou « bioélectrique ».
En d’autres termes cela revient à dire qu’il doit faire un acte par lequel il démontrera à son cerveau que la richesse fait partie de sa nature profonde. Il va sans dire que le Soi va se charger via les rencontres d’amener cet individu devant une situation ou un être qui va lui demander d’accomplir cet acte démontrant la richesse et ainsi faire « ses preuves ». C’est ainsi qu’un clochard peut lui demander l’aumône et c’est à ce moment-là que tout va se jouer. Dés qu’il va mettre sa main à la poche, l’individu concerné va y trouver quelques piécettes ou les derniers gros billets qui lui restent s’il vient de toucher sa paye. Trois possibilités s’offrent à lui : ne rien donner du tout et s’excuser en disant « je suis désolé je n’ai pas d’argent », donner quelques piécettes en essayant de se convaincre qu’il est riche, ou donner quelques gros billets – voire la totalité- et démontrer ainsi sa foi en l’abondance.
S’il choisit la première option ou la seconde, il réactive en lui le « circuit neuronal » cristallisé en lui et démontrant qu’il est pauvre et voué à le demeurer; par contre s’il choisit la 3° option, il nourrit le nouveau circuit neuronal qui démontre qu’il est riche. Cependant cela ne fonctionnera que si au moment du don et immédiatement après, ne surgit pas en lui une émotion sournoise qui va lui faire ressentir une peur de manquer. Il ne lui sert absolument à rien d’essayer de se convaincre que ça va marcher ou d’effacer ce « ressenti » car c’est celui-ci qui déterminera la suite de l’histoire. Lorsque le cerveau a déclenché le synapse réflexe qui permet d’accomplir le « don » dans un état de grâce et de foi totale, le tour est joué… Le circuit neuronal est activé, il ne reste plus à l’individu qu’à continuer à agir comme s’il était riche (et à oublier totalement l’ancien concept de pauvreté). Certes cela demande une Attention permanente, jusqu’au moment où le vieux « circuit neuronal » n’étant plus alimenté sera dissous et retournera à la poussière comme s’il n’avait jamais existé. Alors l’état de richesse sera pour l’individu comme un état naturel, inné. Etant « devenu la richesse » on ne peut lui retirer ce qu’il est.

Christian Duval