mercredi 11 mai 2016

Les habitudes mentales qui nous volent notre bonheur....


ScienceBonheur

De quelle manière nos pensées nous éloignent-elles de la vie pleinement réalisée et heureuse ? Dans cet article, je décris les habitudes mentales dont, le plus souvent, nous sommes prisonniers  et comment nous subissons la dictature de notre propre esprit. Comment donc faire de la place pour l’harmonie, la joie et le bonheur ?
Il est clair que se libérer des habitudes mentales de la pensée dite négative n’est pas une tâche aussi simple qu’il paraît. Tout d’abord il nous est nécessaire d’en prendre conscience, de la localiser et commencer à l’observer dans notre vie quotidienne.
Ci-dessous, j’explore quelques unes de ces habitudes. Pendant la lecture, je t’invite à prendre une feuille de papier et à écrire dessus les habitudes que tu retrouves en toi (si bien sûr tu souhaites les voir changer). Dans les prochains jours, ton travail consistera à relire  cette feuille plusieurs fois par jour. Cette expérience a pour but de te rappeler l’observation minutieuse de tes pensées qui traversent ton esprit. À la fin de la journée tu peux prendre quelques minutes pour réfléchir aux pensées qui apparaissent le plus fréquemment, et dans quelles situations précisément. De cette façon, tu construiras une base solide afin de te libérer efficacement de certaines de tes habitudes dans le flux quotidien des pensées.
J’ai divisé en deux parties la description de chaque habitude défavorable. La première est « Comment je vois cette habitude agir? Comment je la perçois ? » J’y décris ce que, habituellement, nous voyons comme des avantages dans cette façon particulière de penser. Dans la deuxième partie je décris quand ne nous percevons pas la vraie nature de cette habitude : « Comment cette habitude fonctionne réellement? »
Souvent, nous ne pensons pas à tous ces avantages et nous n’en sommes même pas conscients. Cependant, pour notre subconscient, ils sont la principale raison pour maintenir nos habitudes de vie. Prendre conscience de ces « avantages », souvent absurdes, pourrait être un grand pas en avant dans le travail sur nos comportements destructeurs.

Voici 8 habitudes mentales qui nous dérobent de notre bonheur :
1. Avoir une image de mon « Moi » parfait
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Si je me concentre suffisamment sur l’image idéale de moi, elle deviendra une réalité. J’ai une vision de moi sur laquelle je peux m’appuyer, je sais quel est mon but ».
Comment cette habitude fonctionne réellement : Le « Moi » parfait est une vision très tentante et agréable. En réalité cette vision nous rend malheureux. Quand on compare cette image parfaite de nous-mêmes avec qui nous sommes en ce moment, le résultat d’une telle comparaison sera toujours (toujours!) le même : pire que ce que je veux être. Ce n’est pas la meilleure condition pour ressentir de la joie. Cette habitude mentale nous ôte la possibilité d’accepter qui nous sommes, la possibilité d’accepter la vie que nous menons. Cela cause un sentiment de manque et d’infériorité.
2. Se demander ce que les autres vont penser de nous
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Me demander ce que les autres pensent de moi, me permet de mieux m’évaluer. C’est ainsi que je peux modifier mon comportement pour qu’ils m’acceptent. De cette manière, je peux donc mieux me préparer à la rencontre avec les autres, et éviter le rejet et la critique de leur part. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : A moins que tu ne sois une star people de couverture de magazines ou un personnage public connu, il y a grande chance que tu ne sois  pas le sujet principal des conversations des gens qui t’entourent. Penser à ce que les autres peuvent penser est souvent l’effet d’une projection, que les gens dirigent leur attention vers nous, qu’ils analysent chacun de nos gestes, chacune de nos actions. Cela nous paralyse car nous avons l’impression d’être éternellement sur scène dans l’obligation de jouer un rôle. Cela, non seulement, nous paralyse dans nos comportements quotidiens, mais aussi nous amène au sentiment d’emprisonnement dans le fait d’essayer de deviner à l’avance les pensées des gens.
3. Penser sans cesse à l’avenir
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Penser sans arrêt à l’avenir, me prépare bien à tout ce qui m’attend. Cela me permet d’anticiper toute forme de menace et avoir des plans détaillés pour le futur. J‘ y serai plus heureux. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : Penser à l’avenir est juste et nécessaire, mais seulement dans des proportions saines. Planifier notre journée de demain, ou avoir des rêves et challenges nous facilitent et enrichissent la vie. Cependant, quand nous devenons prisonniers de l’avenir, nous perdons contact avec le moment présent. C’est dans ici et maintenant que se joue toute la magie de la vie. Le bonheur consiste à célébrer ce qui se passe ici et maintenant. De quoi bon penser à l’avenir si nous ne parvenons pas à y être heureux ? En d’autres termes, comme a dit John Lennon : « La vie, c’est ce qui t’arrive alors que tu es occupé à faire d’autres plans. »
4. Se juger et se critiquer
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « En me critiquant je me mobilise pour agir et me réaliser. Si j’acceptais ma vie actuelle, je m’endormirais sur mes lauriers, et j’arrêterais de faire  quoi que ce soit. Il est donc utile d’avoir un regard critique sur soi-même et chercher tout le temps les zones d’ombres sur lesquelles je dois constamment travailler. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : Comme si tu t’étais coupé les ailes, ou comme si tu conduisais avec le frein à main tiré. L’autocritique est souvent l’habitude mentale la plus active qui est constituée d’un flux continu de la pensée critique. Quand tu penses que tu fais quelque chose de « mal », tu te sens mal. C’est ce qui te limite, te bloque dans ta réalisation. C’est, ce qui t’empêche de vivre dans la sérénité.
5. Mentir à soi-même
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Se mentir permet de détourner son attention de ce qui est douloureux. Et fuir des problèmes et des émotions difficiles est la meilleure façon de maintenir un meilleur état de bien-être. Et donc, quand je me sens bien, je suis plus heureux. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : A première vue, on pourrait penser qu’être honnête avec soi-même nous apportera uniquement de la souffrance et du chagrin. Il est vrai que le fait de te mentir, te protège de la douleur ou de la frustration. Cependant, se trouver dans un état de bien-être éphémère et la joie de vivre ou le bonheur, ce sont deux  choses totalement différentes. On peut se sentir bien tout en étant malheureux. En mentant à soi-même nous créons une barrière entre nous et notre bonheur. Nous pouvons faire tomber cette barrière uniquement avec la transparence et la vérité face à soi-même. La démarche n’est, peut-être, pas facile, mais cela vaut la peine de s’y investir.
6. Se concentrer sur ce que l’on ne veut pas
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Quand je me concentre sur ce que je ne veux pas, je suis en mesure de l’éviter facilement. Je sais exactement quels personnes, activités et comportements je dois fuir. Grâce à cette attitude, dans ma vie, il y aura moins de place aux expériences que je ne souhaite pas vivre. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : Chaque pensée est une énergie qui circule dans une direction définie. Lorsque tu penses aux choses que tu ne veux pas expérimenter, paradoxalement, tu risques de les vivre plus souvent – car c’est là que tu diriges ton énergie mentale. Si tu penses sans arrêt, que tu ne veux pas être licencié au travail, cette pensée affecte directement ton état psychophysique. C’est un état qui diminue  ta concentration et ta force à agir constructivement, ce qui peut risquer d’aboutir effectivement à la perte de ton emploi. Tout cela agit comme une prophétie qui s’accomplit. Au lieu de cela, je t’invite à te renforcer en pensant quelles expériences tu veux vivre.
7. Se comparer aux autres
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Le fait de vérifier qui est meilleur que moi et qui est moins bon, me permet de comprendre comment je dois améliorer mes comportements et performances. C’est bien de se comparer aux autres – c’est un rappel pour moi que je peux devenir meilleur et je sais ce sur quoi je devrais travailler pour le devenir. Cela me motive à m’améliorer constamment, et par conséquent, améliorer ma vie. »
Comment cette habitude fonctionne réellement : Quand la stratégie consiste à se comparer aux « meilleurs », peu importe de qui il s’agit, nous nous trouverons toujours moins bons, plus faibles, plus moches, moins compétents, etc. C’est une excellente recette pour ressentir un sentiment de médiocrité et de faible estime de soi. Il est difficile de rayonner le bonheur quand les autres nous semblent être des génies, plus beaux, plus riches, plus intelligents et en meilleure santé. Une petite suggestion : compare-toi avec ton « toi » du passé. Prête attention à tous tes succès, des plus petits, les plus insignifiants aux plus grands, sois reconnaissant d’aller toujours de l’avant.
8. Se culpabiliser et se punir pour ses échecs
Comment je vois cette habitude agir ? Comment je la perçois ? « Des remords, autocritiques et autopunitions pour les échecs font que je n’oublierai pas mes erreurs et je ne les referai plus jamais. Plus je vais me « donner des claques », plus je ferais attention à les éviter. »
Comment cette habitude fonctionne vraiment : Se blâmer et se culpabiliser affecte très négativement l’estime de soi, ce qui rend particulièrement difficile de tirer des apprentissages et leçons de nos erreurs. A ce moment, nous n’avons pas de regard objectif sur les évènements qui sont considérés comme des échecs. Que du contraire, c’est une sorte de haine – contre nous-même – qui jaillit de notre être pour ce que nous avons fait. Dans une telle situation, toute défaite et tout échec sont la source de nombreuses émotions destructrices. Ce manque d’acceptation, le rejet de nos erreurs et l’absence du fait que nous nous autorisons à apprendre de ce que nous vivons, nous éloigne tragiquement de l’acceptation de soi, du doux sentiment de bonheur et par conséquent, nous coupe de nous-mêmes.
Bien sûr, toutes ces habitudes ne sont pas toujours destructrices. Parfois, nous en avons besoin. Mais seulement, lorsqu’elles sont accueillies dans notre tête, dans les situations appropriées. Dès qu’elles sont régulièrement présentes, dès qu’elles deviennent récurrentes, dès qu’elles nous harcèlent, elles nous envahissent de modèles mentaux dévastateurs ! C’est le juste moment de faire quelque chose. Et quoi exactement ? Je t’invite à commencer par l’exercice, que j’ai décrit au début de cet article. Ensuite, tu peux cultiver, petit à petit, les habitudes positives qui remplaceront les destructrices.
Lesquelles de ces huit habitudes présentées ici font partie de ta façon de penser ? Lesquelles font partie de ton passé ?  Ou bien, tu en as d’autres dans ton esprit, et je n’en ai  pas mentionnés plus haut ? Je t’invite à partager tes expériences.




http://www.potentiel-infini.be/