samedi 12 janvier 2019

Une vie comme la vôtre (suite)



Aimer c’est donner
« Laisse-moi te donner et ne me prends pas. Je te donne ce que j’ai et ne suis pas un puits sans fonds. Donc n’abuses pas. Je ne peux donner que ce que j’ai, dans la mesure de mes possibilités de l’instant. « 

Ma nature est de donner, tout comme vous... . Le moins évident pour moi est de recevoir. Recevoir est rare mais lorsque ça arrive, ça me touche émotionnellement. c’est  comme si on m’offrait la Tour Eiffel . Je me sens l’obligation de rendre. Je ne m’autorise pas à accueillir ce qui est. C’est un conditionnement de l’enfant qui n’avait pas droit aux cadeaux. Pas d’anniversaire, pas de noël à cause d’une secte... du coup petite pensée apparaît « je n’y ai pas droit »  stockage dans mon disque dur et reformatage d’une part de mon inconscient. « J’ai le droit d’accepter un cadeau et le devoir de l’accueillir avec joie » 

En général lorsqu’on fait un cadeau c’est pour l’autre et pas pour soi 
Sur le plan matériel il est judicieux d’offrir un présent que la personne aime ou désire. (il faut bien entendu connaître ses goûts ) Et là est le vrai cadeau, donné avec le coeur, et qui lui fait réellement plaisir. Sachant qu’on a généralement plaisir à donner : le coeur de celui qui donne s’ouvre en même temps que celui qui reçoit. Quand on offre un objet qui nous plait et qu’on pense qu’il plaira à l’autre ce n’est pas un cadeau. « je flatte mon ego qui a besoin d’être remercié et valorisé. «  Et cette attente montre le bout de son nez. Peu importe la valeur financière c’est l’intention du coeur, la vrai valeur. et quel bien ça fait de part et d’autre, à une seule condition : ne rien attendre.   « Je donne à la Vie »

Sur le plan affectif, (pas besoin de connaitre la personne) pas de recherche à faire, pour donner un sourire, une parole bienveillante et rassurante, une écoute et une compréhension, un encouragement. Tout cela ouvre notre coeur et celui de la personne qui le reçoit. Et c’est gratuit. Et là aussi « je donne à la vie »

Comment savoir ce qui est le meilleur pour l’autre ? 
En le connaissant un peu, en l’écoutant ou en lui posant la question tout simplement. 
Malheureusement chacun prétend qu’il sait mieux que l’autre. Faux ! chacun est sur sa « planète ». On ne connait pas ses pensées et ses émotions, son vécu intérieur dans les expériences de sa vie. On croit le connaître, mais que sait-ton de qui il est en réalité ? Lui-même le sait-il ? Alors on l’imagine au travers des filtres de notre propre « planète », nos propres pensées et expériences. L’imagination n’est pas la vérité ni la réalité. Et on se base sur de faux concepts induits par nos propres pensées pour soi-disant savoir mieux que la personne et ainsi la conseiller et parfois inconsciemment la manipuler. En fait on voit chez l’autre ce qu’on ne veut pas voir chez soi. Du coup, on se permet de juger ou de critiquer, sans voir qu’on projette sur l’autre nos propres ombres. Cà peut être vécu par l’autre comme une atteinte  à ce qu’il est et il peut se sentir incompris, rejeté ou carrément abandonné. Souvent parce que la communication n’est pas bonne dans cet instant de partage d’où l’idée de poser des questions à une personne qui a besoin d’être éclairée sur une problématique.   La phrase : « si j’étais à ta place, je ... » est fausse. Personne n’est à la place de personne ! . il est plus juste de lui dire : « et si tu voyais les choses de cette manière ? » Là elle peut se positionner différemment, faire ses propres choix et prendre ses décisions toutes seules. 
L’ego nous invite toujours à vouloir changer l’autre. Le coeur nous invite à l’éclairer.  On ne change pas le monde, on se transforme. 
Voici une image de ma planète. : 
j’aime mon lieu de vie, mon « chez moi. « . Je décore selon mes goûts , je suis entourée de meubles que j’ai choisis, je vis dans un endroit qui me convient pour l’instant. J’entretiens ce lieu pour mon bien-être. Ai-je envie que quelqu’un vienne chambouler mon cocon ? Non bien sûr.  
En revanche, je peux avoir envie de changer la déco ou les meubles,  par exemple. Et si je n’ai pas d’idées précises, je vais peut-être demander conseils pour m’éclairer. En voyant ce qui me correspond le mieux, je ferai mon propre choix, car je souhaite être en harmonie avec qui je suis, ce que j’aime et ce qui me fait plaisir. Ce n’est pas le conseiller qui va choisir à ma place. Le rôle que je lui donne est juste de m’ouvrir l’esprit pour que je me sente mieux dans mon habitat. 
Ai-je envie que quelqu’un m’enlève ce pouvoir d’être bien chez moi ? Non. 
Pourquoi ferais-je cela dans la maison de l’autre ? Respect... je reste à ma place, et accepte le rôle d’éclaireur, rien d’autre. 

Alors avons-nous envie d’avoir des relations paisibles ou conflictuelles ? Des relations d’ego ou de coeur ? C’est notre choix... 


La question à se poser est : Qui suis-je ?