De
toutes les recherches que j’ai faites sur la capacité de guérison du
rire, aucune histoire ne dépasse celle de Norman Cousins.
D’accord :
je sais déjà que certains vont m’écrire pour me dire que cette histoire
est anecdotique ou même qu’elle est exagérée.
N’empêche
que cette affaire illustre selon moi un phénomène qui est beaucoup plus
courant qu’on ne le dit : un malade décide de se prendre en main et de
changer radicalement d’attitude face à la maladie. Et voilà que,
solidement installé dans le siège du pilote, tenant enfin les manettes
de sa propre vie, il se met brutalement – et inexplicablement – à aller
mieux.
A-t-on besoin de croire aux miracles pour accepter cela ? Je suis persuadé que non.
C’est
pourquoi j’ai décidé de raconter l’histoire de Norman Cousins, selon le
récit qu’il en a fait lui-même dans son livre « Comment je me suis
soigné par le rire ».
Une maladie « incurable »
Norman Cousins était un journaliste américain très connu, rédacteur en chef de la Saturday Review.
En
1964, ses médecins lui apprirent qu’il était atteint de spondylarthrite
ankylosante. C’est une maladie incurable de la colonne vertébrale
provoquant des douleurs dans le bas du dos et un raidissement
articulaire. Tendons, ligaments et articulations se calcifient. À terme,
les vertèbres ne forment plus qu’un seul bloc…
Cette
maladie est très douloureuse, mais n’a pas de traitement à part des
anti-douleurs, dont les effets secondaires peuvent être redoutables.
Norman Cousins raconte même que ses médecins ne lui donnaient pas 1
chance sur 500 de survivre [2].
Confronté
à ce sombre avenir, Norman Cousins se lança dans ses propres
recherches. Il avait en effet une formation médicale, ayant été
professeur adjoint à l’Ecole de Médecine de l’UCLA [3], et il fit trois
choses absolument contraires à l’avis de ses médecins.
1) Prendre de la vitamine C à haute dose
La
première fut d’étudier à fond tous les médicaments qu’il prenait. Il
découvrit que ses traitements épuisaient ses réserves de vitamine C et,
sur la base de ses recherches personnelles, parvint à convaincre ses
médecins d’arrêter de lui donner plusieurs médicaments, et de lui
injecter de très hautes doses de vitamine C, dont il estimait qu’elles
étaient son dernier espoir.
2) Quitter l’environnement anxiogène de l’hôpital
Ensuite,
Cousins décida de quitter l’hôpital et de s’installer dans une chambre
d’hôtel. Il estimait que les hôpitaux, avec leur nourriture déplorable,
leur hygiène douteuse, leur culture de la surmédicalisation, leur
atmosphère de négativité et leur perturbation systématique du rythme du
sommeil des patients, n’étaient « pas des endroits faits pour les
personnes vraiment malades », selon ses termes.
3) Regarder des films comiques
Troisième
chose, Cousins se procura un projecteur et un stock de films comiques,
dont de nombreuses « Caméras cachées » et des films des Marx Brothers.
Durant sa première nuit à l’hôtel, il rit tellement en regardant ces
films qu’il parvint ensuite à dormir plusieurs heures sans ressentir de
douleur. Le rire avait stimulé sa production d’endorphines, des produits
chimiques aux effets anesthésiants fabriqués naturellement par le
corps.
Lorsque la douleur se réveillait, il remettait les films en route et, après avoir bien ri, parvenait de nouveau à s’endormir.
Il
raconte qu’en mesurant sa vitesse de sédimentation, un des examens de
routine effectué au cours d’un bilan sanguin et qui permet de mesurer
l’inflammation et les infections, il observa que son taux diminuait de
5 points chaque fois qu’il regardait un de ces films.
Guérison miraculeuse
Il put bientôt arrêter tous les médicaments, sauf la vitamine C et le rire.
Il
décrivit les semaines qui suivirent comme une longue cure de rire qui
le ramena peu à peu à la santé. Il put ainsi reprendre son travail à
la Saturday Review, tandis qu’il continuait son traitement original.
Il est évident que le succès de ce traitement a beaucoup tenu à l’attitude même que Norman Cousins décida d’adopter.
En
plus de garder, et stimuler, sa capacité à rire, c’est un homme qui
croyait profondément en l’amour, la foi, et l’attitude positive face à
l’existence (il fut un combattant acharné du désarmement nucléaire). Sa
force de caractère et sa volonté de vivre contribuèrent certainement à
sa guérison miraculeuse.
Déclencher l’effet placebo volontairement
Alors
qu’il était à l’hôpital, il théorisa le fait que, si les émotions
négatives comme la colère et la frustration peuvent nuire à la santé,
cela pouvait aussi vouloir dire que, réciproquement, des émotions
positives comme la joie et le rire pouvaient avoir l’effet opposé.
Certains
parleront évidemment d’effet placebo. Mais Cousins s’est posé lui-même
la question. Il en conclut que la créativité est la cause centrale de
l’effet placebo : elle déclenche une chaîne d’événements dans le corps
qui rétablit les équilibres (homéostasie) et l’impression de bien-être.
On peut donc, par l’effet de la volonté, déclencher un effet placebo, entraînant la guérison.
Relation de confiance avec le médecin
Il
attribua enfin une grande partie de son succès à sa relation très
proche et amicale avec son médecin, qui soutenait à deux mains sa
démarche et l’encourageait dans son approche expérimentale malgré le
fait qu’elle ne correspondait pas aux idées préconçues de la médecine.
Cette
importance capitale de la relation patient/médecin est presque
universellement reconnue et vérifiée statistiquement comme le facteur le
plus important dans les chances de guérison en psychanalyse. Mais la
chose pourrait-elle également être vraie dans le monde de la médecine ?
Le cas de Norman Cousins contribue à nous le faire penser.
L’aspect
le plus fascinant de l’histoire de Norman Cousin était sa capacité à
rire, malgré des douleurs intenses et, très probablement, une grande
angoisse, celle qui s’empare de toutes les personnes à qui l’on annonce
qu’elles sont atteintes d’une maladie incurable.
Mais
il mit un point d’honneur à rire jusqu’à se faire mal à l’estomac, de
ce rire inextinguible qui allait jusqu’à déclencher un puissant effet
antidouleur. Dans son livre, il cite de nombreux penseurs qui, à travers
les âges, avaient réalisé comme lui la capacité de guérison du rire, et
cette liste inclut le philosophe anglais Francis Bacon, Emmanuel Kant,
Sigmund Freud et le Dr Albert Schweitzer. Sans doute cette liste
pourrait être beaucoup plus longue.
Car
ultimement, le rire pourrait être un moyen pour l’être humain de sortir
de lui-même, de ses limites, et de trouver l’itinéraire qui le ramène à
la santé. C’est pourquoi le voyage de Norman Cousins qui, grâce au
rire, l’a ramené à la vie, peut être pour nous tous une source
d’inspiration.
Jean-Marc Dupuis
Excellent !
Encore
une fois cela prouve la puissance des émotions positives sur notre état
d’être, sur notre énergie et sur notre santé. Expérimentez l’état
amoureux, l’état de joie, l’état d’enthousiasme et ressentez l’extrême
bien-être dans lequel vous êtes.
Cela nous amène à adopter les postulats de la physique quantique comme quoi tout est énergie et information :
insufflez l’information santé, joie, gaité, optimisme, amour, passion
et vous verrez comme vous allez vibrer d’une énergie puissante propice à
une transformation voire à des miracles.
D’ailleurs,
il est bien connu que la tristesse, la mélancolie, le stress négatif,
le pessimisme, la dépression, exposent plus facilement aux maladies et
au cancer.
Voilà vous savez ce qu’il vous reste à faire : RIEZ, AIMEZ, VIVEZ !
A votre santé !
Le livre de Norman Cousins