jeudi 9 octobre 2014

Les amis....

«Ce sont mes amis qui m'ont fait aimer la vie. Ils me rendent meilleur à mesure que je les trouve meilleurs eux-mêmes.»
– Jacques Chardonne


Il est facile d’être là pour les autres quand ils ne vont pas bien. Bon, j’entends parfois des histoires d’horreur dans lesquelles des personnes malades ou en difficulté sont abandonnées par leurs proches – un phénomène que je trouve absolument renversant… Mais pour nous ici présents, être là pour nos amis quand ils sont dans le besoin n’est ni un problème, ni même un défi; dès qu’ils ont un moment de faiblesse, on accourt à grands pas.

Non, ce n’est généralement pas difficile d’être là pour les autres quand ils ont besoin de nous; en fait, ce n’est pas très joli à admettre, mais il peut même y avoir une partie de nous qui se nourrit de leur faiblesse. Ce qui peut être difficile, vraiment difficile, est d’être là pour eux lorsqu’ils vont bien. D’être à leurs côtés et de souhaiter sincèrement leur épanouissement lorsqu’ils sont déjà beaux, forts et rayonnants. Surtout lorsqu’ils se portent encore mieux que nous… Oh la la, cela peut être si provocant! Il est difficile de permettre à l’autre d’avoir ce que l’on n’a pas, surtout quand on le veut très intensément.

Ainsi, dites-moi : préférez-vous secrètement la compagnie des gens qui vont moins bien que vous – non pas seulement parce que vous aimez être utile, mais parce que vous vous sentez plus grand en leur présence? Avez-vous tendance à fuir vos amis, ou simplement à vous «retenir» davantage en leur compagnie, lorsqu’ils vivent de beaux succès? Il n’est pas question de se juger; il n’y a ici rien grave, c’est juste humain. Mais si c’est effectivement une tendance que vous avez, que diriez-vous de choisir autrement? Car chaque fois que vous vous branchez aux faiblesses des autres, vous vous branchez aux vôtres automatiquement. Et chaque fois que vous leur souhaitez sincèrement de briller, eh bien, c’est aussi un peu à vous que vous le permettez.