mercredi 8 juillet 2015

Tabac : Une révélation sur le manque (que les fabricants souhaitent que vous n’appreniez jamais)

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Les fabricants de tabac sont prêts à tout pour que vous commenciez, ou pour que  vous n’arrêtiez jamais. Leur force de vente ce n’est pas les fumeurs occasionnels, mais les fumeurs réguliers. C’est un fait, pour assurer leur chiffre d’affaire juteux, il faut que vous  soyez (et restiez) esclave du tabac. Sans accoutumance, plus de fabricant.
« Je sais, je devrais arrêter », « T’as bien raison de pas fumer, toi », « Je fume trop, je sais bien »… combien de fois  n’avons-nous pas entendu (ou n’avons-nous pas prononcé) ces phrases ? C’est bien là la preuve que la fumée dépasse vite le stade du plaisir pour atteindre celui de la contrainte.
Oui, le fumeur s’accroche à sa cigarette non pas parce qu’il aime fumer, mais parce qu’arrêter serait trop compliqué. Ou du moins, parce qu’il croit que ce serait trop compliqué.
Car il existe une légende sur l’accoutumance qui persiste depuis des décennies. Elle n’a pourtant aucune valeur scientifique. Pire encore, les scientifiques disent le contraire. Si les fumeurs apprenaient la vérité à son sujet, les fabricants auraient du souci à se faire. Car cette idée reçue est excellente pour eux. Avez-vous devinez  laquelle ?

L’illusion de l’additif persistant

Cette idée reçue table sur le temps que le tabac, la nicotine et les additifs resteraient dans l’organisme. Il y en aurait pour des mois entiers. Evidemment, cette fausse information a de quoi décourager. Se lever chaque matin avec une  horrible sensation de manque rongeant chaque instant de la journée ! Et cela des mois durant ! Il faudrait un courage et une ténacité proverbiale pour arrêter.
Fort heureusement, tout cela est faux. Alors, combien de temps les additifs restent réellement dans l’organisme ?
Juste un mois ?
Quelques semaines ?
Encore moins longtemps : à peine quelques jours. C’est scientifiquement prouvé. C’est presque dommage, car cela enlève une excuse de poids aux fumeurs, au fond ravis de ne pas faire l’effort d’arrêter en se réfugiant derrière cette rumeur.

La vraie dépendance est ailleurs

Oui, mais…
La difficulté d’arrêter existe pourtant réellement, me direz-vous. Il est vrai.
Les témoignages de fumeurs ou d’ex-fumeurs ne manquent pas. Nervosité, manque de sommeil, irritabilité… et cette envie de fumer des semaines, voire des mois durant.
La vérité est que ces sensations de manque ne sont pas physiques. Après quelques jours (soit le temps que les additifs s’éliminent de votre sang), le manque devient psychologique. Car on est attaché à sa cigarette de bien des façons. Fumer, ce n’est pas seulement ingérer le contenu d’une cigarette. C’est également…
- un rituel : sortir le paquet, sortir une cigarette, la porter à ses lèvres… est un ensemble de gestes rythmant vos journées ;
- un symbole : le symbole d’une pause, d’un moment de détente ;
- une convivialité : un moment de partage entre fumeurs.

Reconsidérer la dépendance au tabac

Eh oui ! La cigarette marque vos temps de pause, vos moments d’échanges, et même vos instants de réflexion. Connaitre enfin d’où vient le vrai manque est une bonne nouvelle : avec un peu d’astuce et de volonté, on peut se détacher du tabac bien plus facilement qu’on ne le croit. Tout d’abord, il faut apprendre à se créer des temps de pause et de partage sans pour autant devoir allumer une cigarette.

D’après mes renseignements, un professionnel pourra me contredire ou corroborer ce qui suit :
Élimination de la nicotine du corps : 48h
Sevrage de la dépendance physique à la nicotine : 3 semaines
Sevrage de la dépendance psychologique à la cigarette (notez que je ne parle pas de la nicotine) : plusieurs mois
L’addiction psychologique est relié à la biochimie du cerveau (aussi bien que l’addiction physique à la nicotine).
L’addiction physique est relié au fait que la nicotine va se placer sur certains récepteurs dans le cerveau, quand il y a baisse de la concentration, le besoin physique se fait sentir. Cette addiction physique comme dit précédemment disparaît au bout de 3 semaines environs.
L’addiction psychologique, reliée aussi à la chimie du cerveau a un mécanisme différent : le « mécanisme de récompense » (vient des neurosciences) qui implique la dopamine et l’endorphine. Je vais simplifier le concept.
Toutes activités ou situations impliquent ce fameux mécanisme de récompense, manger, travailler, l’amour… fumer. Je préfère parler de mécanisme d’espérance dans certains cas. Vous « espérez » quelque chose, vous produisez de la dopamine, vous obtenez ce quelque chose vous produisez de l’endorphine.
La dopamine a un effet sur le comportement d’un individu dépendamment de sa concentration dans le système nerveux central, dans l’ordre croissant : joie, euphorie, comportement limite (prise de risque – l’impression de pouvoir soulever des montagnes), puis effet inverse avec l’anxiété (stress) qui devient de plus en plus important. On commence ensuite à entrer en zone dangereuse avec des troubles cognitifs (baisse des différentes formes d’intelligence – logique sociale…) puis viennent les délires (dans un cas chronique la paranoïa) et enfin les hallucinations (dans un cas chronique la schizophrénie). Généralement et dans des conditions normales, on s’arrête au stress ou trouble anxieux, des circonstances spéciales pourront faire aller jusqu’aux hallucinations. Arrivé au stade du trouble anxieux il faut consulter un médecin, les stades suivant étant des urgences médicales graves, car un évènement de la vie peut faire passer au délire si on est déjà au niveau de l’anxiété (donc fragilisé).
L’endorphine a un effet de « calmant » ou de bien-être, de satisfaction. Pour prendre un exemple où on produit entre autre de l’endorphine de façon très notable : l’orgasme, ou simplement voir l’être aimé.
Exemple du repas, on prépare le repas en espérant que ce soit bon, à ce stade on produit de la dopamine, on est content, un certain plaisir s’installe (surtout si on aime faire la cuisine). On mange ce que l’on vient de préprarer, c’est bon ça fait du bien, c’est la récompense, on produit de l’endorphine, on est bien, pas stressé, on est relaxé.
Transposez ça à tout acte de la vie courante, y compris fumer et vous avez l’explication (générale) de la dépendance psychologique ou moteur selon le cas. C’est également ce moteur (ce mécanisme de la récompense) qui entre en action dans les relations amoureuses qui assure la survie de notre espèce…. ;o)