samedi 8 mars 2014

Alimentation et santé par Bénoït Feryn


Bonjour
La série d’articles qui suit traite d’alimentation, de bien-être et de santé.
J’ai deux objectifs :
  • Le premier est de vous interpeller, de vous sensibiliser à une alimentation vivante,
  • Le second est de vous offrir 6 clés pour améliorer votre alimentation, votre santé et votre bien-être.
Je suppose que, comme moi, vous avez déjà ressenti combien il est possible de se faire du bien ou du mal en mangeant.
Je suis Benoit, j’ai 33 ans. J’ai eu une relation conflictuelle avec la nourriture dès l’enfance…
  • J’ai connu l’obésité pendant mes plus belles dépressions,
  • J’ai calculé au gramme près combien de glucides, lipides et protides j’ingérais pendant mes phases de musculation intense,
  • Et quand je suis devenu végétarien (plus pour des raisons éthiques que de santé), j’ai continué à faire de mauvais choix alimentaires.
… et puis j’ai rencontré une femme qui a partagé ma vie pendant quelque temps. Elle était végétalienne et mangeait beaucoup d’aliments crus. Quand elle mangeait comme moi, elle était rapidement épuisée. Quand je mangeais comme elle, nous avions tous les deux la forme. Alors, j’ai commencé à remettre en question mes connaissances, mes acquis. Elle me parla de Thierry CASASNOVAS, un hygiénisme français qui m’inspire tout particulièrement et qui explique en long, en large et en travers l’hygiénisme, en mettant l’accent sur le volet alimentaire. J’ai eu une boulimie de vidéos. Pendant plusieurs mois, j’ai écouté ses audios, je me suis documenté via d’autres sources et surtout j’ai testé sur moi.
Je n’avais pas de maladie diagnostiquée pour vous offrir du sensationnel. Depuis que j’ai adopté une alimentation physiologique (nous verrons plus tard ce que j’entends par là), j’ai simplement constaté ceci (l’alimentation n’est pas le seul facteur dans ces changements, mais il a contribué largement) :
  • J’ai perdu 6 kg dans les premiers mois et je suis très stable depuis,
  • mes reins fonctionnent mieux,
  • je vais à la selle deux à trois fois par jour et cela ne prend que quelques secondes (à dieu la constipation),
  • j’ai une meilleure halène
  • ma transpiration sent beaucoup moins fort (elle sent même parfois très bon en fonction de ce que j’ai mangé),
  • je n’ai presque plus d’épisodes de flatulences,
  • ma peau est plus belle et plus douce,
  • l’irritabilité que j’avais prise comme un trait de caractère inéluctable a disparu un à deux mois après l’arrêt du gluten et des produits laitiers,
  • je me concentre plus facilement et plus longtemps,
  • j’ai plus d’énergie,
  • je dors bien mieux et
  • je suis plus positif.
Aujourd’hui, j’ai goût de partager avec vous le fruit de cette compréhension et de ces expériences qui font la différence !
J’ai la joie de partager cette façon de m’alimenter avec quelques proches et je vois combien nous rayonnons chaque jour un peu plus. De plus, j’ai la chance d’avoir déjà pris connaissance de centaines de témoignages de personnes pour qui cela fait également une différence, des gens qui voient leurs maladies se résorber, d’individus qui voient augmenter leur bien-être, d’êtres qui se régénèrent. Cela renforce ma certitude que cela marche et que cela marche pour tout le monde, sans exception.
C’est comme si j’étais Schumacher dans une Formule 1 de compétition, mais que je m’évertuais depuis trois décennies à mettre du diesel, alors que ma F1 roule à l’essence. Il suffit de m’alimenter avec le bon carburant et ça marche. Ce n’est pas de la magie, c’est du bon sens.
Je vous invite toutefois à prendre ces articles pour ce qu’ils sont : un partage de connaissances, de compréhensions et d’expériences.
J’ai pris l’habitude de remettre en question au maximum ce que j’entends. Ce que je n’ai pas validé moi-même par l’expérience reste une théorie à évaluer par mon expérience si elle semble assez alléchante pour que j’y consacre mon énergie. Je vous invite à faire de même. Ne prenez pas pour argent comptant ce que j’ai écrit ci-dessous. Ce n’est pas la vérité, c’est tout au plus ma vérité au moment où j’écris ces lignes, en fonction de mes connaissances et expériences passées. Demain, cela aura peut-être changé, qui sait. Que ce soit concernant ces articles ou plus largement dans votre vie, je vous invite à réfléchir, à vous renseigner et surtout à expérimenter par vous-même. Les seules réponses valables pour vous sont celles que vous trouverez à l’intérieur de vous.
Je vous propose le sommaire suivant pour cette série d’articles :
  • Contexte
  • Sept piliers
  • Un modèle
  • 4 Lois hygiénistes
  • Homéostasie
  • Corps versus Machine
  • 3 composants
  • Notion d’acide/base
  • En pratique, comment ça se passe dans le corps
  • L’entrée
  • La sortie
  • Qu’est-ce qu’un acide ? Qu’est-ce qui est physiologique ?
  • Conseils (en guise de conclusion)
  • En bonus : Les produits que j’ai bannis de mon alimentation
  • Les eaux minérales
  • Le sel
  • Les produits animaux
  • Les produits laitiers
  • La viande
  • Les excitants : café, thé, viande…
  • Le gluten (et les céréales en général)
  • La supplémentation en fluor dans le dentifrice et l’eau courante

CONTEXTE
Après avoir indiqué la place qu’à mon alimentation dans mon bien-être, j’explique en synthèse ce qu’est l’hygiénisme.
Sept piliers
L’alimentation est un des sept piliers du bien-être. Les cinq piliers que sont…
  • le sommeil,
  • le soleil,
  • la respiration,
  • l’exercice physique et
  • l’alimentation
… permettent de soutenir les deux piliers suivants que sont…
  • la relation horizontale, la dimension sociale (couple, famille, amis, collègues)
  • la relation verticale, la dimension spirituelle
Pour que ma table soit stable, il faut que tous ses pieds soient d’égale longueur. Il en va de même pour mon bien-être : j’ai intérêt à travailler sur mon cheval faible. La métaphore vient du monde hippique : l’ensemble de l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval le plus lent. Si je place un cheval de trait dans un attelage de chevaux de course, l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval de trait.
Si j’ai déjà une alimentation physiologique, que je pratique de l’exercice physique régulièrement en extérieur, mais que je dors moins de six heures par nuit, j’ai tout intérêt à augmenter mon temps de sommeil, plutôt que de m’enfermer des heures derrière l’ordinateur pour comprendre plus finement comment améliorer plus mon alimentation.
J’applique simplement le principe de Pareto : je génère un maximum d’effet en produisant un minimum d’effort.
En même temps, je veille à ne pas léser un pilier au profit d’un autre. Par exemple, j’effectue les changements nécessaires dans mon alimentation tout en faisant preuve d’une certaine souplesse afin de conserver une vie sociale harmonieuse. Je continue à faire des sorties au restaurant avec mes amis en faisant quelques menues concessions de temps en temps par exemple.

Un modèle
Le corps humain est d’une grande beauté et d’une exquise complexité. L’hygiénisme propose un regard, un modèle sur son fonctionnement, au même titre que le fait la médecine moderne.
Le principal intérêt que je reconnais à la médecine moderne est sa science du diagnostic, sa capacité à débusquer les symptômes. Son principal inconvénient est qu’elle réprime trop souvent les symptômes à force de traitements (médicaments, compléments alimentaires, chirurgie…).
L’hygiénisme va s’intéresser plus au terrain et à la façon d’accompagner le terrain à se corriger de lui-même de sorte que le symptôme disparaisse de lui-même.
Caricaturalement, je dirai que mes symptômes sont les voyants du tableau de bord de ma voiture. Quand la jauge d’essence s’allume, la médecine moderne a tendance à exploser le tableau de bord à coup de masse. « Il n’y a plus de problème »… jusqu’à ce que la voiture tombe en panne sèche. L’hygiénisme va prendre en compte le voyant et s’arrêter faire de l’essence.

4 LOIS HYGIENISTES
Les quatre lois que je présente ci-dessous sont le regard que porte l’hygiénisme sur le corps humain. Elles sont simples, mais loin d’être simplistes. C’est cela qui fait leur force d’ailleurs, car elles permettent de comprendre énormément de choses dans le fonctionnement du corps et dans la façon d’ajuster le mode de vie afin de résorber les symptômes.
Homéostasie
L’homéostasie est la capacité qu’a un système à revenir spontanément à son état qu’équilibre en l’absence de contraintes extérieures. C’est valable à tous les niveaux. Prenons l’exemple d’un sol. Son état d’équilibre, c’est la forêt. Si je laisse un terrain agricole pendant suffisamment de temps sans la moindre intervention humaine, je pourrais voir d’ici quelques dizaines ou centaines d’années une forêt resplendissante sur ce terrain.
Voilà une bonne nouvelle : l’état d’équilibre du corps humain, c’est l’état de pleine santé !
C’est une bonne nouvelle à plus d’un titre : tout d’abord, cela signifie que chacun a droit à la pleine santé. Il n’y a pas d’élu. C’est pour tout le monde pareil.
Ensuite, je comprends que mon corps passe son temps à essayer de revenir à l’équilibre. Je n’ai qu’à laisser faire. Je sors du volontarisme primaire dans lequel je m’étais englué qui consistait à faire toujours plus pour mon bien-être. Ma pleine santé est là, cachée par des années de pratiques délétères. Au mieux, je peux favoriser par une bonne compréhension de ma physiologie et par quelques réformes simples et joyeuses dans ma vie.
Il y a des mécanismes adaptatifs dans le corps humain (hypertension, décalcification…) qui sont des réactions ponctuelles appropriées pour des intoxications ponctuelles, mais qui deviennent délétères lorsque l’intoxication devient chronique. En fait, ce n’est pas le mécanisme adaptatif qui est négatif, c’est le caractère chronique de l’intoxication ! Le tout sera de comprendre les fonctionnements et d’apporter à l’organisme les conditions les plus favorables à son bon fonctionnement.
Corps versus Machine
Une machine s’use lorsque je m’en sers. Aussi ai-je intérêt à m’en servir le moins possible pour limiter son usure.
Mon corps n’est pas une machine. Il va s’user si je m’en sers trop ou pas assez et il va se bonifier si je m’en sers convenablement.
Voici deux exemples de sur-utilisation :
Lorsque j’ai pris mon vélo et que j’ai parcouru 2 000 km en 3 semaines, j’ai demandé un effort beaucoup trop intense pour mon corps, générant ainsi une usure telle que mon genou a lâché quelques semaines plus tard et qu’il m’a fallu deux ans pour m’en remettre.
Un autre exemple, c’est lorsque j’écoute de la musique forte, que je reste derrière un écran d’ordinateur qui stimule mes sens à outrance, alors que mon corps réclame du repos : je demande plus à mon organisme qu’il ne peut réellement donner et je l’épuise.
À l’inverse, voici deux exemples de sous-utilisation :
Lorsque je porte des lunettes, elles compensent la faiblesse de mes muscles oculaires. Si j’utilise trop cette béquille, les muscles oculaires vont s’atrophier, puisque les lunettes sont là pour faire le travail à la place.
De même, lorsque je consommais des excitants (du thé et de la viande pour mon cas), je faisais croire à mon corps que j’avais de l’énergie, compensant ainsi la faiblesse de mes glandes surrénales qui sont là pour fournir l’énergie à mon corps.
Je trouve donc un juste milieu entre le « trop » et le « pas assez » d’utilisation.
3 composants
Le corps humain possède nombre d’organes, de zones particulières, mais il est possible de simplifier cette complexité en trois constituants de base que sont les cellules, le sang et la lymphe :
  • Les cellules
    Initialement, les cellules sont indifférenciées, elles sont dites cellules souches. Puis elles se différencient pour devenir une cellule du foie, des os, du genou, mais dans le fond, elles restent des cellules avec les mêmes besoins que leurs copines qui sont allées former un autre organe. C’est un peu comme des bébés qui naissent à la maternité. Tous les bébés auront les mêmes besoins au cours de leur vie (respirer, manger, boire…), mais ils choisiront des métiers différents (boulanger, gardien de la paix…)
    Toutes les cellules baignent dans un liquide dit « liquide interstitiel ». Les organes ne sont pas cloisonnés. C’est comme les continents (les cellules) qui sont entourés d’eau (le liquide interstitiel). Nous humains avons donné des noms différents afin de faciliter la communication entre nous, mais toutes les mers et océans sont interconnectés. Je comprends alors que si mon foie est congestionné par exemple, ce n’est pas juste mon foie, mais toute la zone qui est congestionnée. Je vais alors accompagner mon corps pour favoriser l’élimination des acides dans cet endroit.
  • Le sang
    Mon sang est ce liquide rouge, relativement fluide qui coule dans mes artères et veines. Il achemine les nutriments (glucides, lipides, protides, oxygène, minéraux…) indispensables au bon fonctionnement de mes cellules. Mon sang est mis en mouvement par mes contractions cardiaques.
  • La lymphe
    La lymphe est malheureusement beaucoup moins connue. C’est ce liquide blanc, visqueux et gras que je peux voir perler par exemple lorsque je me coupe. Ma lymphe est mise en mouvement par les mouvements de mon corps, d’où l’intérêt que je pratique un exercice physique régulièrement. Il achemine les acides qui sortent de mes cellules, ce qui me permet d’introduire la dernière loi :
Notion d’acide/base
En chimie, est dit acide un produit capable de libérer un proton et une base un produit capable de capter un proton. Cela nous fait une belle jambe, vous pouvez l’oublier.
Les scientifiques classent les acides sur une échelle arbitraire nommée pH(potentiel en Hydrogène) qui va de 0 (ultra acide) à 14 (ultra basique). Au milieu se trouve le 7 qui est dit le neutre.
Globalement, l’acide va être le côté destructeur, corrosif et la base va être le côté créateur, régénérant, au bémol près que les deux extrêmes de l’échelle sont extrêmement dangereux (la chaux vive dont le pH est proche de 14 est utilisée dans les fosse communes pour accélérer la décomposition des corps).
Le corps humain a un impératif catégorique : celui de maintenir sur pH à 7,4, donc légèrement basique. Si mon corps voit son pH dévier ne serait-ce que de 0,1, ça commence à sentir le sapin, mon pronostique vital est en jeu.
Je n’ai pas à contrôler mon alimentation à chaque instant pour manger plus ou moins d’acide ou de base pour régler son pH. En effet, trois phénomènes régulent automatiquement mon pH :
  • Diluer (court terme) : Mon corps se gonfle d’eau afin de diluer les acides. Pour un même nombre d’acides, si j’augmente le volume d’eau, je diminue la concentration des acides dans l’eau et donc le pH diminue.
    C’est ce qui se passe lorsque je consomme du sel. Si je mange des chips salées, généralement, j’ai très soif. C’est que le sel est tellement toxique que mon corps réclame de l’eau pour diluer. En fait, le corps fait bien plus que cela, pour plus de détails, voir ce lien.
  • Tamponner (moyen terme) : Mon corps pioche dans les réserves minérales basiques de mon organisme que sont les os, dents, phanères (cheveux, poils, ongles). Pour un même nombre d’acides, si j’augmente le nombre de bases en circulation, le pH diminue.
    Cette décalcification/déminéralisation se traduit par des calvities, des dents en mauvais état, de l’arthrose, de l’ostéoporose, etc.
  • Piéger (long terme) : Mon foie synthétise des molécules grasses (comme le cholestérol) pour entourer les molécules acides. Ce faisant, les acides ne peuvent plus brûler les tissus à protéger.
    C’est ce qui se passe lorsque je grossis. Je ne suis pas trop gras, je suis trop acide.
En pratique, comment ça se passe dans le corps
J’aborde d’abord l’acheminement des nutriments aux cellules avant de parler de l’élimination des résidus.
L’entrée
Tout d’abord, les aliments sont mastiqués au niveau de la bouche. Les aliments sont composés de fibres, d’eau et de nutriments (glucides, lipides, protides, oxygène, minéraux…). La mastication sert simplement à séparer ces éléments. La salive amorce la digestion chimique.
Frein possible : si la mastication est insuffisante, la charge de travail pour l’estomac sera accrue.
Ensuite, les aliments sont acheminés via l’oesophage vers l’estomac. Celui-ci poursuit le travail entamé lors de la mastication et les sucs gastriques vont digérer une bonne partie des protéines.
Frein possible : surcharge de travail de l’estomac préalable (régime alimentaire ou stress), qui conduit à ce que l’estomac produise moins d’acide chlorhydrique, ce qui induit une mauvaise digestion des protéines (explication en vidéo).
Le contenu de l’estomac est ensuite déversé au niveau des intestins où le pancréas relâche du bicarbonate de soude pour tamponner l’acidité apportée par l’estomac. Dans l’intestin, la flore intestinale va terminer le travail en vue d’une possible absorption des nutriments via la barrière intestinale. Il faut bien comprendre que jusque-là, les nutriments sont toujours à l’extérieur du corps, puisqu’ils ne sont pas passés à travers la barrière intestinale. Pour passer la barrière intestinale, les molécules complexes doivent être coupées en molécules simples, un peu comme des Legos qui seraient décomposés en briques élémentaires. Notamment :
  • Les glucides ou « sucres complexes » doivent être décomposés en sucres simples (fructose, glucose et lactose),
  • Les lipides (comme le cholestérol) doivent être décomposés en acides gras,
  • Les protéines doivent être décomposées en acides aminés.

Freins possibles : Tout d’abord, la flore intestinale peut-être chargée en éléments qui ne devraient pas être là. Les candidats par exemple sont des bactéries présentes pour éliminer les longues chaînes glucidiques (les « sucres lents » apportés par les céréales) qui doivent être décomposées en sucres simples (fructose, glucose et lactose) qui peuvent passer la barrière intestinale.
Ensuite, si la barrière intestinale est enflammée par les acides, gonflée d’eau pour diluer tant bien que mal l’acidité, l’absorption qui se fait par osmose risque fort d’être perturbée. Ainsi, les nutriments qui doivent passer peuvent avoir des difficultés à entrer si les cellules sont trop engorgées. De plus, des molécules qui ne devraient pas passer la barrière intestinale parviennent à passer, car les cellules font mal leur rôle de filtre.
Une partie des nutriments a enfin passé la barrière intestinale et elle arrive dans le sang. Le sang va déverser ses nutriments dans la cellule via le liquide interstitiel.

Freins possibles : si le liquide interstitiel ou la cellule sont pleins à craquer, il y a fort à parier que la cellule n’arrivera pas à absorber les nutriments qui devraient lui arriver ou alors avec une piètre efficacité. Imaginez que j’emménage dans un nouvel appartement qui représente ma cellule. Au début, il est vide. Quand j’emménage, je prends un certain espace que j’aménage de sorte qu’il est facile de circuler dedans. Si je consomme régulièrement des aliments, du matériel, mais que je ne peux jamais rien jeter parce que la voirie est en grève, mon appartement va rapidement devenir encombré de déchets. J’aurai beau avoir de bons produits qui arrivent à ma porte, je ne pourrais plus les faire entrer. De plus, je n’arriverai pas à circuler, cela devient rapidement invivable. L’idée sera donc de s’intéresser avant tout à ce qui peut sortir de la cellule et non à ce qui peut entrer, car une fois que le système d’élimination fonctionne parfaitement, il n’y a pour ainsi dire plus à se soucier de ce qui entre, tant l’organisme est efficace pour filtrer et éliminer.
La sortie
La cellule relâche les acides dans la lymphe. Mes mouvements favorisent la circulation de ma lymphe, tout comme l’absorption régulière de produits astringents tels que le jus de citron.

Frein possible : La lymphe est très engorgée et circule difficilement.
Solutions :
Je bouge mon corps par la marche, le trampoline ou toute autre activité physique physiologique,
Je brosse ma peau à sec une à deux fois par jour,
Je consomme du jus de citron ou autres produits astringents afin de fluidifier ma lymphe.
La lymphe va se déverser dans les émonctoires, c’est-à-dire les organes d’élimination. Ces organes sont les reins, les intestins, la peau et les poumons. Je me permets une petite digression concernant la peau : celle-ci permet l’élimination (transpiration…) comme l’absorption. Quand j’étale un produit sur ma peau, je me pose donc la question suivante « est-ce que je serai prêt à manger ceci ? » Je vous invite donc à réaliser l’expérience suivante : vous prenez une assiette à soupe, vous y versez vos crèmes de jour, crèmes de nuit, crèmes solaires, parfum, après-rasage et vous saupoudrez le tout avec du fond de teint, vous vous munissez d’une grosse cuillère et « bon appétit » !

Freins possibles : mes émonctoires ne fonctionnent pas à leur plein potentiel
Solutions :
Pour les reins, je consomme des plantes telles que le persil qui aide au bon fonctionnement des reins et je prends soin de mes glandes surrénales (qui contrôlent le fonctionnement de mes reins).
voir article : La désintoxication des reins : 2 recettes
Pour les intestins, j’aime beaucoup l’image du plat que je dois laver après qu’il soit passé au four. Alternativement, je le laisse tremper, puis je gratte jusqu’à ce qu’il soit propre. Pour l’intestin, je fais de même : je réalise régulièrement des irrigations coloniques (avec un thérapeute) ou lavements (à la maison) pour ramollir les dépôts solides qui tapissent mes intestins, je consomme du psyllium pour gratter en douceur les intestins et en bonus, je consomme des plantes médicinales pour sucer les acides de la barrière intestinale.
Pour la peau, je brosse ma peau à sec régulièrement.
Si les acides passaient directement de la lymphe aux émonctoires, ils brûleraient les émonctoires, car ils sont trop acides en l’état (c’est ce qui se passe d’ailleurs quand on a une cystite ou des hémorroïdes). Le corps est donc muni de milliers de stations d’épuration que l’on appelle ganglions ou végétations en fonction des endroits. Ces ganglions sont des petites bulles gorgées de bactéries amies présentent pour transformer les acides en molécules moins acides. Si un ganglion est enflammé, c’est qu’il y a une surcharge de travail ponctuelle. Les ganglions sont principalement situés sur trois sites :
  • Au niveau de la gorge, vers les amygdales. Cette zone draine principalement la sphère supérieure du corps
  • Au niveau des aisselles. D’ailleurs, si toute femme qui a un cancer du sein a des alertes avec des ganglions enflammés sous les aisselles avant que ledit cancer soit détectable, c’est qu’il y a une charge de travail importante à ce niveau-là depuis longtemps.
  • Au niveau de l’aine. Cette zone draine principalement la sphère inférieure du corps.
En cas d’inflammation répétée d’un ganglion comme les amygdales, la médecine moderne a tendance à considérer que l’ablation du ganglion est à privilégier, alors que l’hygiénisme considère cela comme un simple signal d’alerte qui dit « attention, la sphère supérieure est engorgée, merci de contribuer à son nettoyage ».
Faisons comme si mon corps est une maison qui a 3 stations d’épuration. Au bout de quelques années, une station d’épuration se bouche. Le service d’entretien passe et me dit « bon, elle dysfonctionne, nous allons l’enlever ». OK. Comme je produis toujours autant de déchets, la charge de travail reste la même, mais le travail est réparti sur 2 stations d’épuration seulement. Alors quelques mois après, une seconde station d’épuration se bouche. Le service d’entretien passe et me dit « pas de bol, celle-là dysfonctionne aussi, nous allons l’enlever ». OK. Du coup, il n’y a qu’une station d’épuration, alors seulement quelques semaines après, c’est la dernière station d’épuration qui se bouche et le service d’entretien débarque avec ses bonnes idées et elle va me dire quoi « bon, elle dysfonctionne, nous allons l’enlever ». J’en fais quoi de mes déchets ? Cette petite histoire illustre l’importance de bien comprendre l’utilité des organes et de ne pas taper sur le symptôme pour qu’il disparaisse. Si un médecin me propose de retirer mes amygdales, j’y réfléchirai deux fois avant de me faire retirer une occasion d’épurer naturellement mon corps et je chercherai à comprendre comment favoriser l’élimination des acides dans cette sphère supérieure.
Qu’est-ce qu’un acide ? Qu’est-ce qui est physiologique ?
J’ai beaucoup parlé d’acides dans les articles précédents et je sens qu’une question vous brûle les lèvres comme un acide qui vous brûle les muqueuses :  qu’est-ce qu’un acide ?
Un acide est tout simplement un déchet pour mon organisme. J’ai un code génétique qui définit les molécules qui sont utiles à mon corps et dans quelles proportions.
Les acides ont diverses origines :
  • L’air que je respire est contaminé par nombre de molécules qui ne sont pas adaptées à ma physiologie : les gaz d’échappement, les fumées des usines, la colle qui s’évapore de mes meubles en placo et autres molécules qui sont vaporisées dans l’air.
  • Ce que j’étale sur ma peau (je l’ai déjà évoqué dans les autres articles)
  • Les toxines émotionnelles : il n’y a pas que ce que je mange, mais aussi ce que je « me mange dans les dents » qui génère des toxines dans mon corps. La peur, l’angoisse, la colère, la tristesse génèrent en moi leur lot de toxines.
  • Et enfin les toxines qui viennent de l’alimentation. Je distingue 3 types :
  • Les produits qui ne sont pas adaptés  qu’ils soient d’origine chimique (pesticides, parabènes, Bisphénol A…) ou naturelle (exemple : le curare est à la fois naturel et mortel).
  • Les produits qui sont adaptés, mais que je consomme en trop grandes quantités. Par exemple, les protéines (ou plus précisément les acides aminés qui composent les protéines) sont absolument indispensables au bon fonctionnement de mon corps. Toutefois, si je consomme trop de protéines, l’excès de protéines va devenir un déchet pour mon organisme. Les acides aminés étant basés autour d’un atome d’azote, mon corps va devoir éliminer ces déchets azotés surnuméraires. C’est notamment pourquoi j’ai rencontré tant de personnes malades dans les salles de sport. La croyance fallacieuse « pour construire du muscle, j’ai besoin de beaucoup de protéines » conduit les body builder à surconsommer des protéines (sous forme de viande, blanc d’oeuf, fromage et compléments protéinés) qui vont demander au système rénal un travail colossal, conduisant à un épuisement des reins et des glandes surrénales.
  • Les produits qui auraient pu être adaptés s’ils avaient été consommés crus, mais qui ont été transformés juste avant la consommation, notamment par la cuisson. La cuisson est une agitation moléculaire. Plus je chauffe un aliment, plus je vais agiter ses molécules et plus les recombinaisons moléculaires vont avoir lui. Autrement dit, à partir de molécules « naturelles et adaptées à ma physiologie », je vais créer de nouvelles molécules qui ne sont pas prévues par mon code génétique. C’est pourquoi, si je choisis de consommer des aliments cuits, je préférerai des cuissons douces (cuisson basse température et cuisson à la vapeur) et que je limite/bannis les fritures, grills et wok.
Mais alors, qu’est-ce qui est adapté à ma physiologie ?
Tout d’abord, à en croire la théorie de l’évolution, l’homme dans sa forme la plus primitive a vécu plusieurs millions d’années avant la découverte du feu et il s’en sortait plutôt pas mal. Ceci tend à indiquer que la consommation de produits essentiellement crus est à privilégier, mais honnêtement, cela ne me convainc que moyennement.
Argument beaucoup plus convaincant pour moi, des scientifiques ont réalisé des études dites de physiologie comparée. L’idée est de comparer l’homme avec différents animaux selon plus de vingt critères en lien avec l’alimentation (dentition, griffes, longueur du tube digestif par rapport à la taille de l’animal…). Comme les scientifiques ont remarqué que tous les carnivores ont les mêmes attributs, que les herbivores ont les mêmes attributs, les frugivores ont les mêmes attributs, ils se sont dit qu’ils peuvent déduire le régime physiologique naturel de l’être humain en partant du postulat que si nous partageons les mêmes attributs avec certains animaux, nous partageons également leurs besoins et donc leur alimentation.
Je vous invite donc à vous référer à ce tableau qui indique clairement que l’homme est proche des grands singes. Quand on sait que nous partageons 98,9% de notre ADN avec eux, ce n’est pas étonnant. De plus, le 1,1% de différence ne semble pas intervenir dans l’alimentation. Les scientifiques concluent que l’alimentation des grands primates est donc l’alimentation physiologique de l’homme, à savoir une alimentation frugivore.
Une alimentation frugivore est composée :
  • de fruits
  • de feuilles vertes
  • de quelques petits animaux. J’ouvre ici une parenthèse. L’homme est physiologiquement adapté à la consommation en petite quantité de chair animale. J’estime à titre personnel que j’ai la chance de vivre à une époque où ma survie ne dépend pas de produits animaux, car j’ai autour de moi une abondance de fruits et de légumes qui me permet de répondre largement à mes besoins physiologiques. Ainsi, mon choix de ne plus consommer de viandes, poissons et autres produits animaux est avant tout un choix éthique avant d’être un choix de santé. Coup de bol, c’est aussi un choix judicieux pour ma santé. Je ferme la parenthèse.
Ces produits sont essentiellement consommés crus pour les raisons évoquées ci-dessus.
Conseils
J’ai présenté dans les articles précédents les 4 lois hygiénistes qui permettent d’expliquer la majorité des phénomènes dans le corps, puis j’ai indiqué sommairement comment se nourrissent et se nettoient mes cellules ; enfin j’ai apporté suffisamment d’éléments pour discriminer les aliments adaptés ou non à mon alimentation.
Au regard de ces éléments, voici six conseils pour améliorer votre santé via l’alimentation qui font une vraie différence !
  • Les jus de légumes crus. Pourquoi les jus ? Il y a deux raisons principales à cela : la première, c’est que je vis dans une société très acidifiante, alors je contre-attaque en utilisant une alimentation très alcalinisante. Plus les feuilles sont vertes, plus elles sont alcalinisantes (épinards, feuilles de blettes, tiges et feuilles de céleri, persil, coriandre…). Les racines sont globalement pauvres, mais les carottes et betteraves rouges sont super minéralisantes. Le jus pommes/carotte/épinard est particulièrement génial !
    Les légumes vont également apporter de l’énergie magnétique.
    L’idéal est de posséder un extracteur de jus (plus cher à l’achat qu’une centrifugeuse, il est vite rentabilisé, car il a un bien meilleur rendement (+20 à +30%) et une meilleure qualité de jus que ce dernier).
  • Les jus de fruits crus (orange, pamplemousse, citron, melon, pastèque, raison…) sont très détoxinants, car ils apportent énormément d’énergie magnétique et de sucres rapides dont mes cellules ont drastiquement besoin. Le jus de pommes est lui aussi très minéralisant (prendre des pommes raides comme les grannys, car elles sont plus faciles à passer en jus).
  • Je consomme un maximum de fruits et légumes crus, à volonté. Pas de restriction ! Moi qui me suis astreint à plusieurs régimes basés sur la privation pendant mon adolescence, je me souviens de la frustration que j’avais à me limiter. Là, c’est l’abondance !
  • Je consomme des légumes cuits « au ressenti ». Alors là, vous pouvez vous dire que j’ai tourné la carte. Je conseille de consommer les légumes crus au maximum, et là je vous conseille de cuire certains légumes ? En effet. J’ai pu constater combien il peut être difficile émotionnellement parlant de passer à un régime tout cru du jour au lendemain. Je suis du genre « fonceur, je m’engage à fond », mais avec le recul, je me rends compte que pour tenir la distance, mieux vaut progresser lentement et avec bienveillance.
    Je me suis rendu compte qu’il m’arrivait d’utiliser l’alimentation comme une chape de plomb que je mets sur mon ventre pour étouffer mes émotions désagréables. À la moindre contrariété, je mangeais à outrance. Ce faisant, mon corps devait digérer l’immonde quantité d’aliments que j’avais ingéré et je n’avais plus l’énergie pour me concentrer sur mes émotions. Conserver une part de cuit (pendant un temps au moins) dans mon alimentation me permet de cheminer en douceur vers une alimentation aujourd’hui à plus de 95% crue.
  • Je consomme des plantes médicinales ciblées en fonction de mes besoins (faites vos propres recherches ou faites-vous accompagner par un thérapeute) : personnellement, j’utilise des plantes pour régénérer mes glandes surrénales, reins, intestins et poumons, je prends également des plantes pour favoriser la circulation de ma lymphe et d’autres pour mes intestins. Je constate mois après mois une amélioration indéniable.
  • chaque matin, je consomme de l’eau citronnée à jeun afin de fluidifier ma lymphe et favoriser ainsi l’élimination des toxines
Je profite de l’occasion qui m’est donnée de communiquer avec vous pour indiquer d’autres conseils pour améliorer votre santé qui améliore nettement mon quotidien, mon bien-être et ma santé
  • Le massage est redoutablement efficace pour lutter contre mon stress. Je ne connais pas mieux… Il permet de lutter contre le cortisol sécrété par mes surrénales (hormone de stress) en faisant sécréter à mon hypophyse l’ocytocine qui est l’hormone antagoniste du cortisol. De même, je fais des câlins avec mes proches.
  • Je dors plus. Mon sommeil est ma priorité du moment. De plus, je dors dans le noir le plus total, afin que favoriser la sécrétion de mélatoninevia ma glande pinéale (voir lien site sungazing.fr, article « Nécessité de l’obscurité la nuit dans la chambre » en haut à gauche).
  • Je fais plus d’exercice physique.
  • Je m’expose plus au soleil. Au passage, depuis que j’ai commencé à m’alimenter sainement, je n’ai pas pris le moindre coup de soleil, alors que j’ai drastiquement augmenté mon exposition au soleil. Ceci est notamment dû au fait que ce sont les toxines qui réagissent au soleil à la surface de ma peau : comme j’ai moins de toxines sur la peau, j’ai moins de coups de soleil.
    Je pratique l’observation solaire quand le temps me le permet. Je vous invite à écouter Sébastien Lorca qui (parle de la) pratique du sungazingou observation solaire (46min50sec, VF) ou à consulter son site internetsungazing.fr. Vous pouvez également consulter le site sunyogi.frconcernant la pratique du sunyoga découvert et enseigné par le Sunyogi Umasankar.
  • Je fais des exercices de respiration trois fois par jour.
  • Je médite quotidiennement.
À titre personnel, j’ai pris un engagement fort envers moi-même, l’engagement de faire mon maximum pour améliorer mon alimentation et mon bien-être en général. Je procède comme suit : je teste chaque mois quelque chose de nouveau qui m’inspire et qui m’a été présenté par quelqu’un qui m’inspire. Je vais mon expérience. Au terme du mois, je fais un bilan. Est-ce que cela fait une différence ou non ? Si oui, super, je continue, j’ancre la nouvelle habitude. Sinon, je laisse tomber, mais au moins, j’ai fait l’expérience par moi-même. Le mois suivant, j’essaye autre chose et je conserve uniquement ce qui me convient.
Et vous, qu’allez-vous expérimenter ?
Benoit Feryn
http://www.stephanie-et-nadia.com/2014/01/alimentation-et-bien-%C3%AAtre-selon-benoit.html