Je m'aime, je m'accepte comme je
suis en cet instant présent.
Je veux juste être là. Je ne
désire que ça. Et... je suis là. J'ai déjà ce que je veux: je suis moi. Oui, le
personnage aussi.
Il fait aussi parti de ce que je suis.
Il fait aussi parti de ce que je suis.
Et il n'y a rien à changer.
J'ai compris que si je ne fais que demander des trucs à la vie c'est juste pour être heureux. Parce que je veux être heureux. Parce que je déclare que je ne le suis pas déjà maintenant. Alors je ne le suis pas. Et je demande.
Parce que j'en ai chié, parce que
je me sens seul et triste et je pense que si j'ai cette maison, cette nana, cet
argent, le BAC, ce boulot, encore plus d'argent, cette autre nana, un enfant,
une nouvelle chaudière et ben je serai enfin heureux.
Mais ça s'arrête jamais en fait. Ya toujours quelque chose que je veux parce que ya toujours quelque chose que je juge comme étant mal. Et ce que je juge mal c'est ce moment présent. Parce que dans le moment présent et ben je me sens seul, triste, pas bien, et que je juge cet état. Mais surtout je refuse cet état. Et c'est le refus qui me fait souffrir. Ouais. C'est pas le fait d'être triste ou seul, c'est le refus d'être triste ou seul qui me fait souffrir. Si j'accepte pleinement ce qui est, je reste triste, mais je ne souffre plus. Vous voyez qu'il y a une différence. Vous le savez.
Mais ça s'arrête jamais en fait. Ya toujours quelque chose que je veux parce que ya toujours quelque chose que je juge comme étant mal. Et ce que je juge mal c'est ce moment présent. Parce que dans le moment présent et ben je me sens seul, triste, pas bien, et que je juge cet état. Mais surtout je refuse cet état. Et c'est le refus qui me fait souffrir. Ouais. C'est pas le fait d'être triste ou seul, c'est le refus d'être triste ou seul qui me fait souffrir. Si j'accepte pleinement ce qui est, je reste triste, mais je ne souffre plus. Vous voyez qu'il y a une différence. Vous le savez.
La partie de moi qui n'a pas oublié qui je suis, aime. Elle aime tout. Elle aime déjà l'incarnation et le personnage. Elle aime cette illusion et ce jeu. Mais moi, le petit moi a l'impression qu'il faut qu'il évolue. Je ne m'aime pas comme je suis dans cette incarnation. Alors je cherche quelque chose pour combler ce vide, ce manque d'amour. Une fille, une maison, un boulot. Et quand j'ai tout ça, je cherche autre chose. Et non seulement je continue à chercher mais en plus je ne suis même plus satisfait de ce que j'ai reçu. Ouais je voulais une femme, mais bon là elle me gonfle et j'aimerais un peu d'air. Ouais je voulais une maison, mais putain t'as vu le prix de l'impôt foncier ? Et mon boulot, ok il paye bien, mais c'est stressant non ? Je peux avoir un peu de calme et de paix maintenant ?
Mais comment est-ce possible que je ne sois pas déjà parfait pour ce que je suis venu faire ici ? Comment est-ce possible qu'il faille évoluer ? Comment est-ce possible que j'ai besoin de quelque chose pour être heureux ? Hein ? Alors comme ça on croit en Dieu mais il serait pas foutu de nous faire parfaits de base ? Il faudrait mériter son amour, il faudrait évoluer, il faut gagner notre vie, il faudrait être mieux que ce que l'on est déjà ? Le Dieu qui attend quelque chose de toi n'existe pas. Car Dieu est amour et l'amour est parfait et l'amour n'attend rien et l'amour accepte et l'amour... c'est nous. Nous sommes ce que nous cherchons, comme disait l'autre.
On est déjà ce qu'on est (dans l'unité et dans le monde) et notre personnage est déjà parfait. Il est parfait pour ce qu'il est venu faire. Ou ne pas faire. Il est parfait pour ce qu'il est venu vivre. On ne sait pas ce qu'on est venus faire, mais on est là et ya une chose qui est sûre: on est venu vivre. Ça on peut pas le nier. On souffre parce qu'on s'imagine qu'on est pas encore parfaits pour vivre. Simplement pour vivre ! Le truc dingue de simplicité, et ben même ça on le refuse. On accepte pas le corps qu'on a. J'ai des bras trop gros que j'aime pas, j'ai pas de cheveux, j'ai un gros ventre. On accepte pas la personnalité qu'on a. Je m'énerve trop, je pleure trop souvent, je ne suis pas assez joyeux. On accepte pas nos envies, nos désirs, ou ce qu'on fait ou ne fait pas. Je médite pas assez, je ne devrais pas penser à elle, je devrais travailler plus. Bla bla bla.
Je m'aime. C'est tout. Je m'aime dans toutes mes contradictions, dans tout ce que je suis, dans tout ce que je pense, dans tout ce que je fais, dans tout ce que je désire. J'aime mon corps. J'aime aussi mes jugements sur tout ce que j'aime. Car je sais que c'est la peur de juger qui me fait souffrir. J'accepte pleinement ce que je vis, mes émotions, ma tristesse, ma joie, mes peines, sans jamais penser au passé ou au futur. Je m'aime tout de suite. Là devant mon ordi. Maintenant. Je m'aime maintenant tel que je suis avec tout ce que je ressens. J'aime aussi le personnage que j'ai été sans le juger. Si je le juge alors j'accueille ce jugement. Je l'embrasse. Je vois le passé avec acceptation et je reviens au présent. Je m'aime entièrement maintenant et ici. L'unité c'est cool, ouais pas de problème. Les Anges sont sympas, ouais pas de problème. Mais aimons le personnage aussi. Aimons ce jeu, aimons ce je, aimons cette incarnation. Aimons notre création, aimons le personnage que nous sommes. Que nous sommes, oui, aussi.
Je vibre cette fréquence d'amour
pour ce que je suis. Et je n'ai besoin de rien de plus, car il n'y a rien à
changer. J'ai déjà tout ce qu'il me faut: ce moment, ce moment pour vivre.
Mickaël Faivre-Macron