Pourquoi des êtres de lumière si immenses et glorieux
ont-ils décidés de venir sur cette planète où règnent le chaos, la
misère et la guerre ? Pourquoi choisir de se trouver limité, engoncé
dans un corps physique soumis aux lois de l’apesanteur, à la vieillesse,
la souffrance, la maladie et la mort ? Pourquoi délaisser un univers
d’amour et de lumière pour venir se vautrer dans la fange par oubli de
sa véritable nature, franchir les voiles de l’obscurité, être rempli de
ténèbres et vivre dans la pauvreté, la misère, subir les injustices et
être témoin de toutes les destructions, les violences, les abus et
l’inconscience de l’humain ?
C’était le genre de
questions que je me posais quand je n’avais pas encore trouvé l’amour à
l’intérieur, quand j’ignorais encore le sens de ma valeur, quand je
souffrais de me sentir impuissante. Quand je croyais que l’amour ne
pouvait venir que de l’extérieur, que j’attendais qu’enfin un humain
reconnaisse ma valeur, que la source père mère vienne me crier que
j’étais son enfant chérie, aimée au-delà de tout.
Plus
je retrouve ma capacité d’aimer, plus je m’accepte telle que je suis et
plus mon regard change. En acceptant de prendre mes émotions en charge,
en cessant d’accuser l’autre de mon malheur, je retrouve ma
souveraineté et le souvenir de qui je suis en vérité. La raison d’être
de mon âme, son désir de venir et ses choix de vie.
Plus
j’accepte et valide mon parcours, mon passé, mon présent, mes défauts,
mes faiblesses et chéris mes imperfections et plus je retrouve le sens
de ma mission. Il ne s’agit pas de subjuguer les autres en affirmant
être un humain divin, de gagner l’estime de soi par sentiment de
supériorité, en mettant en avant le fait que je puisse communiquer avec
des entités, avec mes anges, mes guides, avec le Christ ou des maîtres
ascensionnés, puisque chacun a accès à ces êtres qui sont des énergies
que nous pouvons activer par notre choix d’aimer. Le seul intérêt de
retrouver sa véritable identité, c’est de pouvoir ouvrir son cœur et
réaliser enfin la mission commune à toutes les âmes qui choisissent de
s’incarner : être l’amour et la lumière.
Quand
nous sommes dans le monde des âmes, notre proximité avec la source,
l’amour de celle-ci est si présent en nous, que nous ne doutons pas une
seconde d’être totalement aimé. Notre être tout entier vibre dans
l’amour et la lumière et nous avons une connaissance pure de ce que nous
sommes et de ce qui nous entoure. Nous ne savons pas ce que sont le
jugement, l’accusation, la critique ni le bien et le mal. Nous sommes
totalement innocents mais il nous manque l’expérience, la connaissance
de ce qu’est l’amour dans la chair. Nous ne savons pas nous aimer à
partir de nous-mêmes, de l’intérieur, nous n’avons pas le sens de notre
valeur, la question ne se pose même pas. Nous ne savons pas ce que c’est
que de vivre séparé de la source et ne pouvons donc pas choisir
réellement le chemin que nous voulons suivre. Au niveau de l’âme, nous
sommes limités à ce que nous vivons et même si la connexion à la source
est indubitable, nous n‘avons pas toute la sagesse de nos « parents ».
Nous
venons sur la terre pour comprendre ce que c’est que d’exister par
soi-même, d’incarner l’amour et de le faire par choix. Pour ces raisons,
nous venons expérimenter la dualité et l’oubli afin d’élargir notre
cœur et notre conscience. Avec le soutien de la présence, un corps de
matière est créé et un plan de vie est décidé afin de manifester l’amour
et la lumière, l’essence de la source de façon singulière, à partir de
notre propre cœur, notre propre présence divine, pour enrichir et rendre
autonome notre aspect divin individualisé. Nous devons trouver
l’autonomie affective, nous valider par nos choix, nous aimer
volontairement et plus seulement parce que nous sommes reconnus et aimé
par la source.
Une fois
sur cette terre, nous gardons le contact avec le divin que nous sommes,
avec notre âme qui est « l’intermédiaire » entre la personnalité et le
divin. La somme de toutes nos incarnations, un genre de bibliothécaire
qui a enregistré toutes nos expériences, en même temps que notre lien
par le cœur, au divin, à la source. Celles-ci sont inscrites dans tous
nos corps et selon nos choix en tant qu’humain nous activons différents «
programmes » correspondants aux fréquences vibratoires choisies et
portées.
Lorsque nous
acceptons tout ce que nous sommes en tant qu’humain, nous activons la
puissance de l’amour et de la lumière qui sont en nous et nous mettent
en contact directe avec l’âme et le soi supérieur. Chaque défaut
accepté, chaque pardon effectué, chaque attention portée à l’enfant
intérieur, qui est une part de soi portant nos blessures et nos
souffrances, ouvre un peu plus notre cœur et invite le divin à y entrer.
Quand nous accueillons une émotion avec amour, acceptation, celle-ci
laisse pénétrer en notre corps physique, en tous nos corps, l’amour et
la lumière, le divin que nous sommes qui peut alors guérir nos
blessures.
Mais nous
devons choisir cet accueil, nous devons prendre conscience de la valeur
de l’amour, de sa puissance pour que cette énergie rayonne en nous et
jusque dans notre âme, validant et guérissant ainsi les expériences
passées.
Le seul fait de
choisir suffit à la grâce de se manifester et en cela il n’y a pas
d’effort à faire mais juste à agir en conscience. Pour reconnaître le
divin en soi, il nous faut accepter l’humain.
Vous
êtes vous demandé pour quoi le Christ une fois ressuscité, n’est apparu
qu’à quelques uns de ses disciples ? Que serait-il resté dans les
mémoires si tout le monde l’avait vu dans sa gloire ? Un sentiment
d’adoration, une idole de plus à qui se soumettre, un héros à copier, à
jalouser, à envier. Le sens de son message c’est juste l’amour. L’amour
de soi, qui permet la reconnaissance de sa vraie nature, de devenir
souverain et amène à aimer les autres pareillement. Il a enseigné que
c’est en redevenant comme des enfants que nous trouverions le Royaume
des cieux parce qu’un tel être est spontané, vrai, dépourvu d’ego tout
en ayant un sens de lui-même qu’il exprime au travers de ses émotions,
en vivant tout ce qui le traverse, sans jugement. Il n’a pas peur d’être
lui-même, il ne doute pas d’être aimé ni aimable puisqu’il s’accepte
dans tout ce qu’il est. Il incarne véritablement l’amour mais il ne sait
pas vraiment pourquoi, il agit par « instinct », par cœur, par
intuition. Il sait une chose, c’est qu’il est là pour aimer, grandir,
apprendre et être heureux de vivre, il peut donc aimer les autres sans
se comparer, sans compter.
Quand
nous grandissons, nous pouvons alors associer notre mental à nos
émotions et à l’amour que nous sommes. Et c’est par nos choix, que nous
devenons conscients et retrouvons la connaissance de l’amour et de la
lumière que nous sommes en vérité.
Ce
n’est plus seulement notre intuition, notre cœur qui exprime l’amour
mais notre conscience qui choisit de l’incarner. Nous sommes alors
complet, ayant unifié le cœur et la conscience, le divin et l’humain,
l’âme et la personnalité, le masculin et le féminin, nous incarnons la
source dans tous ses aspects, volontairement.
Inélia Benz