vendredi 31 août 2018

Que voyez-vous dans la direction du doigt ?



Que voyez-vous dans la direction du doigt ?
Nous voyons en effet que nous sommes sans tête, grand ouvert, vide pour recevoir le monde des formes et des couleurs. Nous ne sommes pas ce que nous croyons être mais un Espace d’accueil, une Vacuité sans forme, sans couleur, sans taille, et pourtant consciente d’elle-même comme Vacuité.
C’est par l’attention à ce qui est donné dans l’expérience de l’instant présent que nous pouvons redécouvrir l’évidence de notre véritable identité.

qu'est-ce que çà veut dire humain ?


Qu'est-ce que ça veut dire d'être humain ?
J'ai souvent pensé que la réalité était divisé en deux. Les humains et Dieu. Et que les humains étaient destinés à s'éveiller, à trouver Dieu. Et qu'il n'y avait rien d'autre. Pas de règne animal, végétal ou minéral, que ça comptait pas vraiment, que c'était un décor. Pas d'extra-terrestres, pas d'autres vies. Pas d'autres expériences. L'humain d'un côté et Dieu de l'autre, qui attendait presque impatiemment.
Aujourd'hui je sens autre chose, c'est que cette expérience humaine n'est qu'une expérience parmi beaucoup d'autres. Je ne vois plus cette dichotomie entre 2 choses, l'humain et son but. Je vois l'union entre l'expérience et la Vie. Mais pas seulement cette expérience. Toutes.
Et si l'humain n'était pas seul dans l'Univers ? Pas besoin de parler de petits hommes verts, restons plus proche de nous. Parlons de la nature. Et si les arbres étaient vivants ? Je veux dire réellement vivants, avec une conscience d'eux-mêmes ? Si le règne végétal était une conscience, si les animaux avaient leur propre vision du monde. Et si l'humain n'était pas au sommet de la pyramide ?
Si on pouvait parler avec les arbres, ils nous diraient qu'ils sont jaloux de nous. De nos émotions, de nos désirs, de nos rêves, de nos échecs et nos persévérances, de nos histoires, de nos amours. Un arbre, tu vois, je suppose qu'il a sa vie, mais il ne sait pas ce que c'est que d'être fou amoureux d'une fille avec laquelle on n'est pas destiné être. De désirer avoir une autre vie, un autre métier, et de tout mettre en oeuvre pour y arriver, de voir son projet prendre vie. De voir son enfant naître et grandir. D'avoir peur de la mort. De quoi parle-t-on ici ? D'émotions, de désir, d'envie, de peurs.

 Nous apprenons beaucoup de la nature, mais qu'est-ce que la nature apprend de l'humain ? Exactement ça: nos vies d'humains. Là se fait le partage entre la nature et l'humain. C'est un échange d'expériences. Là l'humain reprend sa place: c'est juste une expérience parmi d'autres que la vie se donne.
Qu'est-ce que ça veut dire d'être humain ? Ca veut dire exactement ça. Sentir. Aimer. Pleurer. Désirer. Vivre intensément tout ce qui nous traverse. Tout ce qui rend jaloux les arbres. Alors si les émotions, et le sentir est ce qui nous définit en tant qu'être humains, pourquoi refuser cette expérience ?
C'est bien cela le malheur de l'humain: nous ne voyons pas nos vies et nos émotions comme une aventure. Nous le voyons comme une malédiction. L'enfant en nous a grandi en oubliant qu'il a toujours aimé jouer, qu'il a toujours aimé aimer. Nous ne pensons pas un seul instant que c'est une vie qui pourrait être partagée ou enviée. Jamais nous ne pensons qu'un arbre pourrait profiter de notre expérience comme nous pourrions profiter de son calme, de son immobilité, de sa majesté.

Nous voyons tout ce que la nature nous apporte comme bienfaits, mais nous avons honte de notre propre nature. Nous nous refusons à croire que l'arbre profite aussi de notre expérience humaine. Car nous nous pensons indignes et nous refusons à prendre notre place dans l'Univers. De la honte naît la culpabilité et la guerre.
Nous n'avons pas de but ultime. Pas plus que l'arbre n'a de carrière dans l'informatique. Nous n'avons pas de but dans le sens que nous sommes déjà parfaits tels que nous sommes. L'arbre sait qu'il est parfait tel qu'il est. Prenons son exemple. Pas pour vivre sa vie, mais la nôtre. Nous sommes humains et parfaits dans nos imperfections. Nous avons juste à être qui nous sommes. A vivre nos vies d'humains et à sentir tout ce qui nous traverse. Si nous arrivons à voir cette simplicité, la culpabilité disparaît. La joie revient. L'humain qui connaît sa place dans l'Univers en est fier. Il est reconnaissant, et il est joyeux de partager son expérience. L'arbre est fier lui-aussi, mais il n'a pas besoin de ce concept humain pour vivre. Sa fierté réside simplement dans le fait qu'il est. Soyons fiers de notre expérience nous aussi.
Voir et accepter cela c'est entrer dans la nouvelle ère. C'est reconnaître, à travers l'expérience humaine, qui nous sommes vraiment, que ce n'est qu'une expérience parmi d'autres. Nous ne sommes pas différents des arbres, nous avons seulement une autre expérience. Accepter cela, c'est aller vers l'humain responsable, l'humain conscient de lui-même, conscient de son environnement et de sa place. L'humain qui choisit en conscience ce qu'il veut représenter à chaque instant de sa vie et qui le partage avec l'Univers tout entier. L'humain qui crée pour se découvrir, par plaisir du jeu et du partage de soi-même et de son expérience.



MFM

mardi 7 août 2018

Pourquoi avons-nous décidé de nous incarner ?


Pourquoi des êtres de lumière si immenses et glorieux ont-ils décidés de venir sur cette planète où règnent le chaos, la misère et la guerre ? Pourquoi choisir de se trouver limité, engoncé dans un corps physique soumis aux lois de l’apesanteur, à la vieillesse, la souffrance, la maladie et la mort ? Pourquoi délaisser un univers d’amour et de lumière pour venir se vautrer dans la fange par oubli de sa véritable nature, franchir les voiles de l’obscurité, être rempli de ténèbres et vivre dans la pauvreté, la misère, subir les injustices et être témoin de toutes les destructions, les violences, les abus et l’inconscience de l’humain ?
C’était le genre de questions que je me posais quand je n’avais pas encore trouvé l’amour à l’intérieur, quand j’ignorais encore le sens de ma valeur, quand je souffrais de me sentir impuissante. Quand je croyais que l’amour ne pouvait venir que de l’extérieur, que j’attendais qu’enfin un humain reconnaisse ma valeur, que la source père mère vienne me crier que j’étais son enfant chérie, aimée au-delà de tout.

Plus je retrouve ma capacité d’aimer, plus je m’accepte telle que je suis et plus mon regard change. En acceptant de prendre mes émotions en charge, en cessant d’accuser l’autre de mon malheur, je retrouve ma souveraineté et le souvenir de qui je suis en vérité. La raison d’être de mon âme, son désir de venir et ses choix de vie.

Plus j’accepte et valide mon parcours, mon passé, mon présent, mes défauts, mes faiblesses et chéris mes imperfections et plus je retrouve le sens de ma mission. Il ne s’agit pas de subjuguer les autres en affirmant être un humain divin, de gagner l’estime de soi par sentiment de supériorité, en mettant en avant le fait que je puisse communiquer avec des entités, avec mes anges, mes guides, avec le Christ ou des maîtres ascensionnés, puisque chacun a accès à ces êtres qui sont des énergies que nous pouvons activer par notre choix d’aimer. Le seul intérêt de retrouver sa véritable identité, c’est de pouvoir ouvrir son cœur et réaliser enfin la mission commune à toutes les âmes qui choisissent de s’incarner : être l’amour et la lumière.

Quand nous sommes dans le monde des âmes, notre proximité avec la source, l’amour de celle-ci est si présent en nous, que nous ne doutons pas une seconde d’être totalement aimé. Notre être tout entier vibre dans l’amour et la lumière et nous avons une connaissance pure de ce que nous sommes et de ce qui nous entoure. Nous ne savons pas ce que sont le jugement, l’accusation, la critique ni le bien et le mal. Nous sommes totalement innocents mais il nous manque l’expérience, la connaissance de ce qu’est l’amour dans la chair. Nous ne savons pas nous aimer à partir de nous-mêmes, de l’intérieur, nous n’avons pas le sens de notre valeur, la question ne se pose même pas. Nous ne savons pas ce que c’est que de vivre séparé de la source et ne pouvons donc pas choisir réellement le chemin que nous voulons suivre. Au niveau de l’âme, nous sommes limités à ce que nous vivons et même si la connexion à la source est indubitable, nous n‘avons pas toute la sagesse de nos « parents ».

Nous venons sur la terre pour comprendre ce que c’est que d’exister par soi-même, d’incarner l’amour et de le faire par choix. Pour ces raisons, nous venons expérimenter la dualité et l’oubli afin d’élargir notre cœur et notre conscience. Avec le soutien de la présence, un corps de matière est créé et un plan de vie est décidé afin de manifester l’amour et la lumière, l’essence de la source de façon singulière, à partir de notre propre cœur, notre propre présence divine, pour enrichir et rendre autonome notre aspect divin individualisé. Nous devons trouver l’autonomie affective, nous valider par nos choix, nous aimer volontairement et plus seulement parce que nous sommes reconnus et aimé par la source.

Une fois sur cette terre, nous gardons le contact avec le divin que nous sommes, avec notre âme qui est « l’intermédiaire » entre la personnalité et le divin. La somme de toutes nos incarnations, un genre de bibliothécaire qui a enregistré toutes nos expériences, en même temps que notre lien par le cœur, au divin, à la source. Celles-ci sont inscrites dans tous nos corps et selon nos choix en tant qu’humain nous activons différents « programmes » correspondants aux fréquences vibratoires choisies et portées.

Lorsque nous acceptons tout ce que nous sommes en tant qu’humain, nous activons la puissance de l’amour et de la lumière qui sont en nous et nous mettent en contact directe avec l’âme et le soi supérieur. Chaque défaut accepté, chaque pardon effectué, chaque attention portée à l’enfant intérieur, qui est une part de soi portant nos blessures et nos souffrances, ouvre un peu plus notre cœur et invite le divin à y entrer. Quand nous accueillons une émotion avec amour, acceptation, celle-ci laisse pénétrer en notre corps physique, en tous nos corps, l’amour et la lumière, le divin que nous sommes qui peut alors guérir nos blessures.

Mais nous devons choisir cet accueil, nous devons prendre conscience de la valeur de l’amour, de sa puissance pour que cette énergie rayonne en nous et jusque dans notre âme, validant et guérissant ainsi les expériences passées.

Le seul fait de choisir suffit à la grâce de se manifester et en cela il n’y a pas d’effort à faire mais juste à agir en conscience. Pour reconnaître le divin en soi, il nous faut accepter l’humain.

Vous êtes vous demandé pour quoi le Christ une fois ressuscité, n’est apparu qu’à quelques uns de ses disciples ? Que serait-il resté dans les mémoires si tout le monde l’avait vu dans sa gloire ? Un sentiment d’adoration, une idole de plus à qui se soumettre, un héros à copier, à jalouser, à envier. Le sens de son message c’est juste l’amour. L’amour de soi, qui permet la reconnaissance de sa vraie nature, de devenir souverain et amène à aimer les autres pareillement. Il a enseigné que c’est en redevenant comme des enfants que nous trouverions le Royaume des cieux parce qu’un tel être est spontané, vrai, dépourvu d’ego tout en ayant un sens de lui-même qu’il exprime au travers de ses émotions, en vivant tout ce qui le traverse, sans jugement. Il n’a pas peur d’être lui-même, il ne doute pas d’être aimé ni aimable puisqu’il s’accepte dans tout ce qu’il est. Il incarne véritablement l’amour mais il ne sait pas vraiment pourquoi, il agit par « instinct », par cœur, par intuition. Il sait une chose, c’est qu’il est là pour aimer, grandir, apprendre et être heureux de vivre, il peut donc aimer les autres sans se comparer, sans compter.

Quand nous grandissons, nous pouvons alors associer notre mental à nos émotions et à l’amour que nous sommes. Et c’est par nos choix, que nous devenons conscients et retrouvons la connaissance de l’amour et de la lumière que nous sommes en vérité.

Ce n’est plus seulement notre intuition, notre cœur qui exprime l’amour mais notre conscience qui choisit de l’incarner. Nous sommes alors complet, ayant unifié le cœur et la conscience, le divin et l’humain, l’âme et la personnalité, le masculin et le féminin, nous incarnons la source dans tous ses aspects, volontairement.
 
 
 
 
Inélia Benz