ROCK’ ATTITUDE, SOLITUDE, SIMILITUDE,
COMPLETUDE
LES 2 « JEAN »
mais un seul COEUR
2
Gémeaux Jean D’Ormesson16/6/1925 (92
ans) Johnny Halliday 15/6/1943 (74 ans)
2
Décès à 2 jours d’intervalle J’do 4/12/2017 (et Jean Philippe Smet 6/12/2017
2
qui vivaient dans le 92
2
hommages : national (JDO) et populaire (JH)
2
célébrations : JDO à l’Hôtel des Invalides à Paris, et JH à l’église de la Madeleine à Paris
2
discours d’un jeune Président : Emmanuel Macron.
2
anciens présidents à ses funérailles : Nicolas Sarkozy, François Hollande (mariés ou pas à une artiste)
2
artistes aux yeux bleus, rieurs et malicieux
2
tailles différentes : JH 1,85 m et Jdo 1,65 m (20 cm)
2
statues de leur personnage au Musée Grévin
2
imités par les humoristes et guignols.
2
générations françaises différentes, JDO (en guerre), JH (en paix)
1
président du Sénat Gérard Larcher (JDO/JH)
1
président de l’Assemblée nationale François de Rugy
2
cousins (très très éloignés)
Ils avaient un ancêtre commun : Jean de la Malaize, Seigneur de la région de
Namur en Belgique, au XVème siècle, (il y a près de 14 générations,) marié à
Marie de Smaele de Broesberghe
Ils ont eu deux filles Marie et
Catherine. Du côté de Marie on retrouve Armand Smet en 1672. Et du côté de leur
fille Catherine, une descendante s’est mariée au Marquis de D’Ormesson au 19ème
siècle) .
Votre mission d'âme, et vous l’avez accepté, était de donner du
bonheur. Jean d’Ormesson en posant les mots sur des pages blanches et Johnny Halliday,
en chantant ceux écrits par d’autres talents. C’était votre talent inné.
Danser dans la vie, être libre, diffuser autour de vous
cette vérité et cette justesse du bonheur.
Etre conscient que dans un monde chaotique, il est nécessaire de jouer,
de s’amuser, d’être le modèle d’une vie allégée, de survoler les difficultés
pour mettre en lumière la pensée de Socrate « beau, bon et vrai ». Vous avez donné du bonheur, à toutes et
celles et ceux qui vous écoutaient, à la France intellectuelle, manuelle, aux
artistes, aux ouvriers, aux politiciens, à
toutes les classes socio-professionnelles, aux riches et aux pauvres….
Certains peuvent vous imaginer égoïstes, eh oui il faut l’être pour devenir
altruiste. Et pour cela, vous avez dû commencer à vivre pour vous d’abord. Chez
Jean’dO, l’indifférence et l’insouciance. Chez Johnny, la différence et la
turbulence.
Même si l’ego est caché derrière une forme d’humilité, vous
aviez besoin d’être en représentation. Malgré une enfance totalement
différente, vous avez fait votre route en privilégiant la liberté. Dégagé de ce
qu’on a pensé de vous, vous vous êtes nourris du regard des autres, qu’il soit
bienveillant ou l’inverse. Cette énergie que vous avez su donner, vous a été
rendue au centuple. Et çà vous le saviez, lorsque la solitude vous surprenait
inévitablement. Celle-ci, difficile à vivre, vous permettait de créer pour
revenir en force, en imposant vos créations. Je vois en vous deux, un seul
personnage ; une seule âme divisée en deux personnages similaires,
différents et complémentaires. Jdo aimait la solitude dans un monde affairé et
politisé. JH fuyait, ce face-à-face avec
lui-même, avec ses potes et ses paradis artificiels.
Maintenant, je me permets de vous tutoyer, car vous faites un
peu partie de ma vie.
A Jean
d’Ormesson
Tu es né aristocrate, (Aristote et Socrate ?) avec
beaucoup d’amour de tes parents, beaucoup de voyages dans différents pays. Tu
n’allais pas à l’école, et toi l’insouciant, dont les parents se souciaient de
te donner une éducation et une culture, te rendait rêveur sans objectifs de
faire quoique ce soit. Ton père souhaitait que tu aies une profession à la
hauteur de ses rêves. Pourquoi lâcher cette vie choyée ? Pourquoi
travailler ? et puis, au fil du temps parisien, tu as rencontré des gens
extraordinaires qui t’ont donné l’envie de lire, et puis, pour passer ton
temps, de te diriger vers la philosophie. Tu as beaucoup admiré celles et ceux
que tu as rencontrés et « Jean le bienheureux » a trouvé sa voie.
Tant et si bien que ton chemin t’a propulsé à la tête d’un grand quotidien de
droite, ce qui t’a même amené à la rencontre d’un président de gauche, qui t’a
fasciné. Tu t’es frotté aux critiques des jaloux, étant devenu le plus jeune
académicien. Ce qui t’a poussé à te battre pour faire entrer une femme dans ce
monde d’hommes. Tu as mené ce combat, non pas pour les femmes, dis-tu, mais pour dépoussiérer l’Académie, et
affirmant que le seul changement serait de faire un WC féminin appelée
Marguerite.
Au fond le Gémeaux que tu es, a une double vie secrète et
assumée. Tu t’es même brouillé avec ton père, pour avoir eu une relation avec
la fille de son frère, que tu as enlevée à son mari, puis rejetée. Tu en a fais
amende honorable dans un de tes livres, pour libérer ta conscience. Ton père,
intègre et droit ne t’a pas pardonné cet écart au code de moralité, et il est
même parti du plan de la terre sans savoir que tu étais devenu, mieux qu’il ne
l’eût cru, au niveau professionnel. Ta reconnaissance paternelle n’a pas été
satisfaite. Marié à 40 ans, tu es resté avec ta femme Françoise, jusqu’au bout,
car probablement que dans ton milieu on ne divorce pas. Elle et ta fille
Héloïse étaient près de toi jusqu’à la fin.
Tu as fais croire que tu n’aimais pas les honneurs et tu as
accepté médailles et émissions télévisées dans lesquelles tu es devenu «
un bon client. » Tu tes adapté à tout et çà t’a amusé, dis-tu.
Maintenant les médias disent que tout le monde t’aime et
c’est ce qu’intérieurement, tu souhaitais car la vie t’avait habitué à recevoir
de l’amour. Tu ne pouvais pas t’en passer, trop habitué à le recevoir depuis ta
naissance.
L’amour est une nourriture de l’âme, vitale pour l’être
humain. Souvent l’homme le confond avec la passion, le sexe et l’attachement,
par peur d’être rejeté, ou abandonné. Il
faut être philosophe pour comprendre que nous sommes Amour et que notre mission
est d’aimer inconditionnellement. Quand
on donne à la vie, elle nous le rend. C’est
une loi universelle.
Toi qui es venu sur terre, très entouré, tu l’as quitté
avec quelques personnes qui comprendront au
travers de tes écrits que ce chemin de vie se fait seul et avec les
autres. Ils deviendront un jour peut-être, comme toi, en espérant qu’il y a
quelque chose après… ou pas…
Bravo Jean d’O
A
Jean Philippe Smet
Tu es né, dans un milieu simple, abandonné à deux mois par
ton père, puis ta mère t’a confié à sa soeur. Ton manque d’amour et de
reconnaissance de tes parents, a marqué toute ta vie. Tu n’as pas été à l’école
et tu traînais dans ton quartier parisien avec tes potes. Tu voulais jouer la
comédie et la comédie s’est jouée de toi quand elle t’a guidé vers des
personnages qui t’ont mis sur la route de la chanson. Tu t’es imprégné de
l’image du King et tu t’es identifié à cette star américaine, à la moto et aux
tenues de scène flamboyante et sexy. Et Johnny était né.
Tu as reçu la double personnalité du Gémeaux « Une
femme çà compte moins qu’un ami » dis-tu. L’amour avec une femme te donne
du bonheur mais sortir jusqu’au petit matin avec tes potes, te fait oublier les
angoisses de la nuit, et de la solitude.
Tu en as peur, car la période nocturne te met en face de tes ombres, de ton
besoin d’amour, inhérent à l’être humain.
Tu t’es fait tout seul, à la recherche permanente de
prendre, ce que tu crois comprendre de l’amour, les femmes, les amis.. Tu as
réussi progressivement avec l’aide d’expédients, et de vie brûlée par les deux
bouts, à te forger une personnalité,
attractive et à conquérir ton public, à te créer ton personnage de pseudo voyou,
de biker, et à fédérer, les femmes, les
hommes, et même le peuple de France, qui, sans s’en rendre compte, ou pas a été
bercé par tes interprétations merveilleuses des Michel, Jean-Jacques ou de ton
fils David. Tu t’es marié trois fois, tu as eu quatre enfants, dont deux
adoptées avec la plus jeune, la dernière, qui a su te comprendre, t’aimer, te
protéger, et créer une vrai famille. Elle a mis de l’amour sur tes démons, elle
est restée dans l’ombre de ta lumière, avec tant de délicatesse, que tes fans l’ont
aimée, sans la jalouser.
Ce peuple se reconnaît dans tes ombres et espèrent tes lumières
qui ne sont qu’illusion. Ta vrai lumière est intérieure, ce n’est pas celle des
shows et des spectacles, de tes motos et tes villas. Tu lui donnes l’émotion
dont il a besoin pour se libérer. Tu es
leur miroir, celui de l’humain, entouré mais, au fond, seul. Tu as suivi l’appel
de ton âme, même si elle s’est affublée d’un blouson et d’un aigle sur le dos.
Tu représentes l’idéal féminin avec ton corps d’athlète naturel et l’idéal
masculin avec ta virilité et ta puissante voix. Tu es un fabuleux canal
d’émotions, Ton talent a été de savoir t’entourer pour faire de tes
interprétations, de l’or. L’argent, tu t’en fous, ce n’est pas ton idole, tu
sais que çà a contribué à ton bonheur. Ceux qui voulaient leur part du gâteau, en
profitaient, jusqu’à parfois, te mettre dans les problèmes financiers. En
échange de ton amour, tu t’es illusionné sur ton entourage, qui « ne
voulait que ton bien ». Quand on est Artiste, on ne sait pas toujours gérer
pas la finance, et tu l’as appris à des dépens. Tu as
reconnu que tes fans étaient comme toi, passionnés de moto, simples, et souvent
le cœur sur la main. Ils se sont souvent endettés pour acquérir une Harley
Davidson, participer à tes concerts, s’équiper pour vouloir te ressembler. Ils
ont fait de toi l’idole des jeunes, et t’ont suivi fidèlement jusqu’à ton
départ, pour faire de toi une icône.
Tu as compris que ton ami est toi-même... tu l’as dit, mais
as-tu vu que tu es aussi ton meilleur ennemi ? Hallyday était l’illusion. Ton âme a tout créé, l’amour, la joie, la
peur, la tristesse, pour te montrer que le personnage Johnny n’était pas ce qu’il
était. Seul Jean-Philippe est le cœur qui a rempli tous les cœurs, de l’amour
vrai.
Toi qui es venu sur terre, abandonné, tu l’as quitté avec
un million de personnes qui ne t’abandonnent pas et c’est maintenant eux, qui se sentent
abandonnés d’un personnage sur lequel ils ont plaqué l’image d’un Dieu, d’une
idole. Ils t’encensent mais je sais que tu souhaites juste être aimé comme tu
les as aimés.
Bravo Johnny