samedi 16 décembre 2017

Inspirée, j'ai écris...

ROCK’ ATTITUDE, SOLITUDE, SIMILITUDE, COMPLETUDE
Images intégrées 1

LES 2 « JEAN » mais un seul COEUR

2 Gémeaux Jean D’Ormesson16/6/1925  (92 ans) Johnny Halliday 15/6/1943 (74 ans)
2 Décès à 2 jours d’intervalle J’do 4/12/2017 (et Jean Philippe Smet 6/12/2017
2 qui vivaient dans le 92
2 hommages : national (JDO) et populaire (JH)
2 célébrations : JDO à l’Hôtel des Invalides à Paris, et JH  à l’église de la Madeleine à Paris
2 discours d’un jeune Président : Emmanuel Macron.  
2 anciens présidents à ses funérailles : Nicolas Sarkozy, François Hollande  (mariés ou pas  à une artiste)
2 artistes aux yeux bleus, rieurs et malicieux
2 tailles différentes : JH 1,85 m et Jdo 1,65 m (20 cm)
2 statues de leur personnage au Musée Grévin
2 imités par les humoristes et guignols.
2 générations françaises différentes, JDO (en guerre), JH (en paix)
1 président du Sénat Gérard Larcher (JDO/JH)
1 président de l’Assemblée nationale François de Rugy
2 cousins (très très éloignés)
Ils avaient un ancêtre commun :  Jean de la Malaize, Seigneur de la région de Namur en Belgique, au XVème siècle, (il y a près de 14 générations,) marié à Marie de Smaele de Broesberghe
Ils ont eu deux filles Marie et Catherine. Du côté de Marie on retrouve Armand Smet en 1672. Et du côté de leur fille Catherine, une descendante s’est mariée au Marquis de D’Ormesson au 19ème siècle) .
Votre mission d'âme, et vous l’avez accepté, était de donner du bonheur. Jean d’Ormesson en posant les mots sur des pages blanches et Johnny Halliday, en chantant ceux écrits par d’autres talents. C’était votre talent inné.
Danser dans la vie, être libre, diffuser autour de vous cette vérité et cette justesse du bonheur.  Etre conscient que dans un monde chaotique, il est nécessaire de jouer, de s’amuser, d’être le modèle d’une vie allégée, de survoler les difficultés pour mettre en lumière la pensée de Socrate «  beau, bon et vrai ».  Vous avez donné du bonheur, à toutes et celles et ceux qui vous écoutaient, à la France intellectuelle, manuelle, aux artistes, aux ouvriers, aux politiciens, à  toutes les classes socio-professionnelles, aux riches et aux pauvres…. Certains peuvent vous imaginer égoïstes, eh oui il faut l’être pour devenir altruiste. Et pour cela, vous avez dû commencer à vivre pour vous d’abord. Chez Jean’dO, l’indifférence et l’insouciance. Chez Johnny, la différence et la turbulence.
Même si l’ego est caché derrière une forme d’humilité, vous aviez besoin d’être en représentation. Malgré une enfance totalement différente, vous avez fait votre route en privilégiant la liberté. Dégagé de ce qu’on a pensé de vous, vous vous êtes nourris du regard des autres, qu’il soit bienveillant ou l’inverse. Cette énergie que vous avez su donner, vous a été rendue au centuple. Et çà vous le saviez, lorsque la solitude vous surprenait inévitablement. Celle-ci, difficile à vivre, vous permettait de créer pour revenir en force, en imposant vos créations. Je vois en vous deux, un seul personnage ; une seule âme divisée en deux personnages similaires, différents et complémentaires. Jdo aimait la solitude dans un monde affairé et politisé.  JH fuyait, ce face-à-face avec lui-même, avec ses potes et ses paradis artificiels.
Maintenant, je me permets de vous tutoyer, car vous faites un peu partie de ma vie.

A Jean d’Ormesson 
Tu es né aristocrate, (Aristote et Socrate ?) avec beaucoup d’amour de tes parents, beaucoup de voyages dans différents pays. Tu n’allais pas à l’école, et toi l’insouciant, dont les parents se souciaient de te donner une éducation et une culture, te rendait rêveur sans objectifs de faire quoique ce soit. Ton père souhaitait que tu aies une profession à la hauteur de ses rêves. Pourquoi lâcher cette vie choyée ? Pourquoi travailler ? et puis, au fil du temps parisien, tu as rencontré des gens extraordinaires qui t’ont donné l’envie de lire, et puis, pour passer ton temps, de te diriger vers la philosophie. Tu as beaucoup admiré celles et ceux que tu as rencontrés et «  Jean le bienheureux » a trouvé sa voie. Tant et si bien que ton chemin t’a propulsé à la tête d’un grand quotidien de droite, ce qui t’a même amené à la rencontre d’un président de gauche, qui t’a fasciné. Tu t’es frotté aux critiques des jaloux, étant devenu le plus jeune académicien. Ce qui t’a poussé à te battre pour faire entrer une femme dans ce monde d’hommes. Tu as mené ce combat, non pas pour les femmes, dis-tu,  mais pour dépoussiérer l’Académie, et affirmant que le seul changement serait de faire un WC féminin appelée Marguerite.
Au fond le Gémeaux que tu es, a une double vie secrète et assumée. Tu t’es même brouillé avec ton père, pour avoir eu une relation avec la fille de son frère, que tu as enlevée à son mari, puis rejetée. Tu en a fais amende honorable dans un de tes livres, pour libérer ta conscience. Ton père, intègre et droit ne t’a pas pardonné cet écart au code de moralité, et il est même parti du plan de la terre sans savoir que tu étais devenu, mieux qu’il ne l’eût cru, au niveau professionnel. Ta reconnaissance paternelle n’a pas été satisfaite. Marié à 40 ans, tu es resté avec ta femme Françoise, jusqu’au bout, car probablement que dans ton milieu on ne divorce pas. Elle et ta fille Héloïse étaient près de toi jusqu’à la fin.
Tu as fais croire que tu n’aimais pas les honneurs et tu as accepté médailles et émissions télévisées dans lesquelles tu es devenu «  un bon client. » Tu tes adapté à tout et çà t’a amusé, dis-tu.
Maintenant les médias disent que tout le monde t’aime et c’est ce qu’intérieurement, tu souhaitais car la vie t’avait habitué à recevoir de l’amour. Tu ne pouvais pas t’en passer, trop habitué à le recevoir depuis ta naissance.
L’amour est une nourriture de l’âme, vitale pour l’être humain. Souvent l’homme le confond avec la passion, le sexe et l’attachement, par peur d’être rejeté, ou  abandonné. Il faut être philosophe pour comprendre que nous sommes Amour et que notre mission est d’aimer inconditionnellement.  Quand on donne à la vie, elle nous  le rend. C’est une loi universelle.
Toi qui es venu sur terre, très entouré, tu l’as quitté avec quelques personnes qui comprendront au  travers de tes écrits que ce chemin de vie se fait seul et avec les autres. Ils deviendront un jour peut-être, comme toi, en espérant qu’il y a quelque chose après… ou pas…

Bravo Jean d’O
A Jean Philippe Smet 
Tu es né, dans un milieu simple, abandonné à deux mois par ton père, puis ta mère t’a confié à sa soeur. Ton manque d’amour et de reconnaissance de tes parents, a marqué toute ta vie. Tu n’as pas été à l’école et tu traînais dans ton quartier parisien avec tes potes. Tu voulais jouer la comédie et la comédie s’est jouée de toi quand elle t’a guidé vers des personnages qui t’ont mis sur la route de la chanson. Tu t’es imprégné de l’image du King et tu t’es identifié à cette star américaine, à la moto et aux tenues de scène flamboyante et sexy. Et Johnny était né.
 Tu as reçu la double personnalité du Gémeaux  « Une femme çà compte moins qu’un ami » dis-tu. L’amour avec une femme te donne du bonheur mais sortir jusqu’au petit matin avec tes potes, te fait oublier les angoisses de la  nuit, et de la solitude. Tu en as peur, car la période nocturne te met en face de tes ombres, de ton besoin d’amour, inhérent à l’être humain.
Tu t’es fait tout seul, à la recherche permanente de prendre, ce que tu crois comprendre de l’amour, les femmes, les amis.. Tu as réussi progressivement avec l’aide d’expédients, et de vie brûlée par les deux bouts,  à te forger une personnalité, attractive et à conquérir ton public, à te créer ton personnage de pseudo voyou, de biker, et à fédérer,  les femmes, les hommes, et même le peuple de France, qui, sans s’en rendre compte, ou pas a été bercé par tes interprétations merveilleuses des Michel, Jean-Jacques ou de ton fils David. Tu t’es marié trois fois, tu as eu quatre enfants, dont deux adoptées avec la plus jeune, la dernière, qui a su te comprendre, t’aimer, te protéger, et créer une vrai famille. Elle a mis de l’amour sur tes démons, elle est restée dans l’ombre de ta lumière, avec tant de délicatesse, que tes fans l’ont aimée, sans la jalouser.
Ce peuple se reconnaît dans tes ombres et espèrent tes lumières qui ne sont qu’illusion. Ta vrai lumière est intérieure, ce n’est pas celle des shows et des spectacles, de tes motos et tes villas. Tu lui donnes l’émotion dont il a besoin pour se libérer.  Tu es leur miroir, celui de l’humain, entouré mais, au fond, seul. Tu as suivi l’appel de ton âme, même si elle s’est affublée d’un blouson et d’un aigle sur le dos. Tu représentes l’idéal féminin avec ton corps d’athlète naturel et l’idéal masculin avec ta virilité et ta puissante voix. Tu es un fabuleux canal d’émotions, Ton talent a été de savoir t’entourer pour faire de tes interprétations, de l’or. L’argent, tu t’en fous, ce n’est pas ton idole, tu sais que çà a contribué à ton bonheur. Ceux qui voulaient leur part du gâteau, en profitaient, jusqu’à parfois, te mettre dans les problèmes financiers. En échange de ton amour, tu t’es illusionné sur ton entourage, qui « ne voulait que ton bien ». Quand on est Artiste, on ne sait pas toujours gérer pas la finance, et tu l’as appris à des dépens. Tu as reconnu que tes fans étaient comme toi, passionnés de moto, simples, et souvent le cœur sur la main. Ils se sont souvent endettés pour acquérir une Harley Davidson, participer à tes concerts, s’équiper pour vouloir te ressembler. Ils ont fait de toi l’idole des jeunes, et t’ont suivi fidèlement jusqu’à ton départ, pour faire de toi une icône.
Tu as compris que ton ami est toi-même... tu l’as dit, mais as-tu vu que tu es aussi ton meilleur ennemi ? Hallyday était l’illusion.  Ton âme a tout créé, l’amour, la joie, la peur, la tristesse, pour te montrer que le personnage Johnny n’était pas ce qu’il était. Seul Jean-Philippe est le cœur qui a rempli tous les cœurs, de l’amour vrai.
Toi qui es venu sur terre, abandonné, tu l’as quitté avec un million de personnes qui ne t’abandonnent pas  et c’est maintenant eux, qui se sentent abandonnés d’un personnage sur lequel ils ont plaqué l’image d’un Dieu, d’une idole. Ils t’encensent mais je sais que tu souhaites juste être aimé comme tu les as aimés.
Bravo Johnny


Copyright D.S.