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Il n'y a rien à craindre.
Le corps physique a les moyens pour supporter ses maux. Les douleurs et sensations physiques ont une limite et le corps est suffisamment solide pour supporter ce que le mental juge comme insupportable. C'est l'ajout des idées mentales qui amplifie les sensations de douleurs physiques, si le mental se tait, alors le corps supporte bien plus ses maux que ce que le mental imagine.
Le corps émotionnel est limité aussi, comme le corps physique. Les émotions vont et viennent et ne durent pas longtemps, sauf si le mental s'en mêle en amplifiant l'émotion, en l'aggravant! Les émotions sont, si elles sont éprouvées simplement pour ce qu'elles sont, intenses et brèves. C'est leur nature. Mais comme le mental se raconte des histoires sur l'émotion en train d'être expérimentée, alors l'émotion dure dure et dure. Mais l'émotion souffre d'une limite, comme le corps.
Le corps mental est bavard. Il s'invente des histoires sur un avenir hypothétique pour se faire croire qu'il peut contrôler les évènements. Il se nourrit de la mémoire pour retourner encore et encore l'histoire d'un événement qui n'existe pas au présent. Il raconte des choses sur tout et se mêle de tout. Il se mêle des sensations du corps, il se mêle des émotions, il se mêle de l'histoire de la vie des autres personnages, il se mêle de sa propre histoire. C'est intrusions et commentaires, jugements et condamnations. Pourtant, si le mental était utilisé positivement, il ne serait utile que pour réfléchir pour effectuer des actions pratiques simplement avec plus de justesse. Le mental est nécessaire pour survivre raisonnablement et agir, mais tout le blabla intrusif sur le corps physique et le corps émotionnel, tout le blabla basé sur la mémoire et les projections inventées sur l'avenir engendre des perturbations et crée le fameux "personnage".
Corps physique, corps émotionnel. Ces corps peuvent vivre paisiblement leurs expériences dès lors que le corps mental les laisse tranquille.
Le corps mental qui crée le personnage est le corps le plus complexe en nous. Complexe car il semble ne pas être limité. On connaît les limites du corps, on voit bien que les émotions ne sont pas éternelles et qu'elles changent, mais le flux des pensées, lui, semble etre sans limites. C'est donc bien en offrant du repos au mental, une limite en somme, que tout peut se détendre en l'être humain.
La Conscience n'est pas le mental, n'est pas les émotions, n'est pas le corps. Mais le corps, les émotions et le mental émergent dans la conscience. Lâcher prise et se placer dans l'espace de la conscience qui observe les corps "fonctionner" selon leur nature propre procure la paix. Là tout peut être accueilli. Là le mental se calme et les corps physiques et émotionnels peuvent enfin vivre sans être perturbés. Ils sont aptes à expérimenter sans excès mais avec intensité de courte durée.
Il n'y a rien à craindre car c'est juste le mental bordélique qui engendre de la souffrance physique, émotionnelle et psychique. Et le lâcher prise permet de limiter naturellement le mental. Sans efforts. C'est simple. Simple. Simple.