mercredi 16 septembre 2015

Le 100ème singe....



Les singes japonais (voir photo) ont été observés à l’état sauvage sur une période de 30 ans. En 1952, sur l’ile de Koshima, des scientifiques nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les
jetant sur le sable. Les singes aimaient le goût des patates douces, mais trouvaient leur saleté déplaisante.

Une femelle âgée de 18 mois, appelée Imo, pensait qu’elle pouvait solutionner le problème en lavant les patates dans un ruisseau tout près. Elle l’enseigna à sa mère. Leurs compagnes de jeu apprirent aussi
cette nouvelle façon de faire et l’enseignèrent aussi.

Cette innovation culturelle fut graduellement adoptée par différents singes devant les yeux des scientifiques. Entre 1952 et 1958, tous les jeunes singes apprirent à laver les patates douces remplies de sable pour les rendre plus agréables au goût. Seuls les singes adultes qui imitèrent leurs enfants apprirent cette amélioration sociale. Les autres singes adultes conservèrent leur habitude de manger des patates douces sales.

À l’automne de 1958, un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces - leur nombre exact demeure inconnu. Supposons que lorsque le soleil se leva un matin, il y avait 99 singes sur l’île de Koshima qui avaient appris à laver leurs patates douces. Supposons encore qu’un peu plus tard ce matin là, un centième singe appris à laver les patates.
Alors quelque chose d’étonnant se produisit !

Ce soir-là presque tous les singes de la tribu se mirent à laver leurs patates douces avant de les manger. Un peu comme si l’énergie additionnelle de ce centième singe créa une sorte « de percée scientifique » !

Mais ce n’est pas tout : la chose la plus surprenante observée par ces scientifiques fut le fait que l’habitude de laver les patates douces se transmit de façon inexpliquée et simultanée à des colonies de singes habitant d’autres îles ainsi qu’à la troupe de singes de Takasakiyama sur le continent qui commencèrent aussi à laver leurs patates douces. C’est ainsi que le macaque japonais fut surnommé le « laveur de patates ».

Cette histoire est remarquable car elle souligne deux points capitaux qu’il nous serait utile de retenir pour notre avenir à court et moyen terme. Tout d’abord, pour qu’un tel changement soit possible, il ne suffit pas qu’un petit groupe adopte une attitude différente. Il ne s’agit pas ici de la domination exercée par une minorité utilisant la force et la coercition mais au contraire de l’accession d’un groupe à un niveau de conscience plus élevée. C’est ici la première clé.

Et voici la seconde. Bien que le nombre exact peut varier, ce « Phénomène du Centième Singe » signifie que lorsque seulement un nombre restreint de personnes apprend une nouvelle façon de faire, celle-ci peut devenir partie intégrante de la conscience de toute la communauté. En effet, à un moment donné, si seulement une personne de plus se met à adopter cette nouvelle prise de conscience, son champ d’action s’étend de telle sorte que cette prise de conscience est adoptée par presque tout le monde.

Les études en physique quantique semblent démontrer que le nombre minimal de personnes requises pour ” déclencher ” un changement de conscience est celui-ci : 1% d'une population.