L'amitié sincère, comme l'amour, ne se décide pas.
Néanmoins, certaines attitudes peuvent durablement éloigner les gens autour de vous et compromettre une relation d'amitié qui aurait dû exister.
Ainsi, il est important d'éviter de critiquer, condamner et de se
plaindre. Sur le coup, dire du mal des gens semble un moyen facile et
rapide d'éveiller l'intérêt. Mais l'expérience montre que le fait de
tenir des propos négatifs donne aux autres une mauvaise image de vous et
leur apprend à devenir méfiants à votre égard.
De même, se plaindre est un sujet de conversation facile au départ,
mais les gens apprendront vite à vous éviter pour ne pas avoir à vous
écouter.
Par contre, il est important de donner votre avis sincère et honnête quand on vous le demande.
Intéressez-vous sincèrement aux autres. Encouragez votre interlocuteur à
parler de lui-même, et écoutez attentivement ce qu'il vous dit, sans
chercher à ramener la conversation sur vous-même, ni raconter les
anecdotes qui vous tiennent à cœur, même si vous les trouvez
excellentes. Laissez l'autre personne s'exprimer la plupart du temps. Ne
reprenez la parole que très peu, pour dire l'essentiel.
Faites en sorte que votre interlocuteur se sente important, mais sans
le manipuler, sans hypocrisie. Car si vous êtes sincère dans votre
démarche, vous trouverez forcément de bonnes raisons de trouver cette
personne importante ; toute personne est, à sa manière, importante.
Montrez de la considération pour les opinions des autres. Ne dites pas
« C'est n'importe quoi » ou « c'est faux ! ». Essayez de vous placer
dans la perspective de votre interlocuteur, de comprendre les
expériences et les réflexions qui l'ont amené à penser de cette façon.
N'essayez pas de lui prouver qu'il a tort, de lui faire perdre la face.
Souriez. Souvenez-vous du nom des gens. Le nom d'une personne est, à
ses oreilles, le mot le plus doux et le plus important qui soit, dans
toutes les langues !
Vous devez à tout prix vous souvenir du nom des personnes que vous
rencontrez, et l'utiliser dans la conversation. Ainsi par exemple,
lorsque vous parlez avec Nicolas, au lieu de dire : « Qu'en
pensez-vous ? », dites « Qu'en pensez-vous, Nicolas ? ». Et encore une
fois, écoutez sincèrement et patiemment son point de vue. Essayez
honnêtement de comprendre ses idées et ses désirs, plutôt que de lui
imposer les vôtres.
Enfin, rendez service dès que vous le pouvez, comme vous pouvez. Votre
but ne doit pas être de vous faire des amis aujourd'hui pour qu'ils
viennent, demain, vous rendre visite à l'hôpital !
Votre but est de faire en sorte d'avoir vous-même le maximum de
personnes qui auront du plaisir à vous voir arriver le jour où elles
seront hospitalisées. Comme dit le Sage, « le reste vous sera donné de
surcroît ».
JM. Dupuis