jeudi 28 août 2014

le langage verbal et le langage vibratoire

Il est important de différencier ces deux modes d’expression car ils participent à la libération de l’être.
Le langage verbal est celui qui est conditionné par le paraître, les croyances, les idéologies et les codes moraux.
Le langage vibratoire est celui que dégage l’être depuis son intériorité et ses schémas émotionnels, qu’ils soient conscients ou inconscients. L’idéal est effectivement que les deux correspondent, ils démontrent l’authenticité de la personne ainsi que sa clarté intérieure.
Cependant, surtout pour les personnes qui ne sont pas dans la conscience de l’éveil, les deux sont souvent en décalage. Même dans notre quotidien, nous pouvons dire aux autres que tout va bien alors que nous nous sentons fatigué ou déprimé. C’est certes léger, mais c’est un décalage entre notre vécu et nos affirmations. S’honorer en tant qu’être c’est apprendre à exprimer sa vérité quelque soient les circonstances, bien au-delà des codes moraux ou sociaux. Et nous n’avons pas forcément l’habitude d’écouter la vibration ; ainsi, lors de certaines rencontres, nous pouvons avoir l’impression d’être jugé ou mal accueilli, mais nous nous disons que « nous nous faisons un film » car la personne semble aimable. En fait, nous avons capté la vibration issue de ses premières pensées à notre égard, avant qu’elle ne s’exprime depuis son conditionnement, son paraître.
Cela est souvent anodin, mais c’est une accumulation de petits faits, de petites réactions qui sur le long terme nous amènent à douter de nous, à ne plus faire confiance à nos perceptions intérieures puisqu’elles ne correspondent pas aux signaux extérieurs.
Ce qui est encore plus déstructurant, c’est lorsque ce décalage s’est mis en place dans l’enfance par un comportement parental ambivalent. Il peut y avoir plusieurs cas de figure lorsque le parent utilise par exemple des mots doux alors qu’il contient une violence refoulée, lorsqu’il sourit alors qu’il pleure intérieurement, lorsqu’il exprime aussi un amour de manque, c’est-à-dire qu’il vous demande inconsciemment de remplir son vide intérieur au lieu de vous offrir sa présence.
Il est donc important d’examiner tout cela, et de rester fixé sur ses propres impressions. C’est un apprentissage qui ne s’acquiert pas du jour au lendemain, il s’agit d’apprendre à se valider intérieurement, de ne pas remettre en cause son ressenti intérieur. Pour cela, il faut d’abord savoir exprimer une neutralité bienveillante qui permet de ne pas projeter sur l’autre ses propres schémas et croyances, d’être dans l’accueil tout simplement de ce qui se présente. C’est ensuite comprendre que l’autre fonctionne depuis son propre univers intérieur et que ses comportements n’ont pas vraiment de rapport avec nous.
Conscientiser tout cela permet de retrouver confiance en Soi ainsi qu’un authentique respect car c’est une écoute profonde de notre guidance intérieure, qui nous mène toujours vers davantage de paix, de sérénité, de construction et d’autonomie.



Sophie Riehl